baobab
Base de données des enseignements et séminaires de l'EHESS

Le  séminaire mensuel du programme de recherche « Biologie et société » propose une réflexion les savoirs biologiques, leur épistémologie, leur histoire et  leurs implications sociétales. Sous des angles multiples, il envisage  la place des sciences biologiques dans les sociétés contemporaines, et s’efforce d’analyser l’impact social, économique, politique, religieux, éthique, juridique qu’impliquent leurs découvertes, leurs productions et leurs applications.

13 novembre 2017 : Laurence Devillers (Paris IV et CNRS) « Les dimensions affectives et sociales des robots »

Le séminaire questionnera les défis technologiques, éthiques et sociétaux de ces nouvelles machines capables d'imiter l'empathie ou l'humour.
Laurence Devillers est professeure d'intelligence artificielle à l'Université Paris-Sorbonne et responsable du thème « dimensions affectives et sociales dans les interactions parlées » au LIMSI-CNRS à Orsay. Ses recherches portent principalement sur l'« affective computing », le traitement automatique de la langue parlée, la détection des émotions, l'interaction homme-machine et la robotique affective et sociale. Elle est membre de la Commission de réflexion sur l'éthique de la recherche en sciences et technologies du numérique (Cerna) de l'alliance Allistene. Elle a participé à la rédaction du rapport sur l'éthique du chercheur en robotique et a animé celui sur l'Ethique en apprentissage machine (en ligne depuis le 19 juin). Elle participe aussi à l'initiative IEEE dans les groupes « moral values » et « affective computing ». Laurence Devillers est l'auteure du livre Des robots et des hommes : mythes, fantasmes et réalité chez Plon (2017). 

11 décembre 2017 : Jean-Gabriel Ganascia, Paris VI et IUF « Intelligence artificielle forte, faible et générale : élucidation des distinctions »    

8 janvier 2018 : Francis Eustache, EPHE 3^e section  «  La mémoire humaine : une construction biologique, psychologique et sociale »

L’exposé portera sur la neuropsychologie de la mémoire humaine. L’accent sera d’abord porté sur les origines historiques (Théodule Ribot, Serguei korsakoff…) et les développements dans le cadre de la neuropsychologie cognitive (Brenda Milner, Endel Tulving…). Les techniques d’imagerie donnent ensuite une place renouvelée aux structures cérébrales mais la relation subjective entre un patient et un clinicien-chercheur reste au cœur de la recherche en neuropsychologie. Plus récemment, en redécouvrant l’œuvre de Maurice Halbwachs, des travaux mettent l’emphase sur les liens entre mémoire individuelle et mémoire collective à la lumière de certaines pathologies comme le trouble de stress post-traumatique. »

Francis Eustache est directeur d’études à l’Ecole pratique des hautes études (EPHE) et dirige une unité de recherche de l’Inserm à l’Université de Caen Normandie (U 1077). Cette unité de recherche, qui comprend plus de 100 membres, est spécialisée dans l’étude de la mémoire humaine et de ses maladies. Elle utilise des méthodes de psychologie expérimentale, de neuropsychologie et de neuroimagerie. Elle est une des équipes constituante du centre Cyceron (centre de recherche spécialisé en imagerie cérébrale).
Francis Eustache a développé depuis plusieurs années un programme de recherche portant sur les liens entre mémoire individuelle et mémoire collective en collaboration avec l’historien Denis Peschanski et s’appuyant sur l’Equipex Matrice.
Francis Eustache est aujourd'hui auteur ou co-auteur de plus de 200 articles dans des domaines tels que la psychologie cognitive, la neuropsychologie cognitive, la neuropsychologie clinique. Il a été l'un des premiers chercheurs en France à utiliser la neuroimagerie cérébrale dans l'étude de la mémoire humaine. Ses travaux en neuropsychologie et en imagerie cérébrale ont permis une meilleure compréhension de la mémoire humaine et de ses troubles, notamment dans différentes pathologies comme la maladie d'Alzheimer, les démences fronto-temporales et les syndromes amnésiques. Ses travaux, qui sont largement diffusés sur le plan international, contribuent à la modélisation de la mémoire humaine.

12  février 218 : Roberto Casati, EHESS et CNRS « Intelligence spatiale : où allons-nous ? »

La navigation assistée par GPS entraîne-t-elle une perte de notre capacité de nous orienter dans l'environnement ? Dans cet exposé, nous explorerons certaines dimensions de recherche - parfois surprenantes - ouvertes par cette question.
Roberto Casati est directeur de recherche au CNRS et directeur d'études de l'EHESS. Son livre Contre le colonialisme numérique a suscité un ample débat sur l'usage des nouvelles technologies à l'école