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Base de données des enseignements et séminaires de l'EHESS

Sociologie relationnelle du genre : maternité, PMA, GPA

  • Irène Théry, directrice d'études de l'EHESS ( CESPRA, CNE )

    Cet enseignant est référent pour cette UE

S'il s'agit de l'enseignement principal d'un enseignant, le nom de celui-ci est indiqué en gras.

2e et 4e mardis du mois de 13 h à 17 h (salle 7, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 14 novembre 2017 au 12 juin 2018. Pas de séance les 27 février et 13 mars 2018. La séance du 10 avril est annulée


De quoi parlons-nous quand nous évoquons la distinction sociale masculin/féminin ? La plupart des théories actuelles considèrent comme une évidence de définir le genre comme un attribut identitaire des personnes. Elles adoptent ainsi une philosophie dualiste opposant le « moi » (doté d’une identité de genre) et le « corps » (doté d’une identité de sexe). Mais une alternative est possible : refuser un tel dualisme et considérer le genre comme une modalité des actions et relations dotées de sens.
 Ce séminaire développe une approche relationnelle du genre fondée sur une anthropologie historique et comparative renouvelée par les apports de la philosophie analytique de l'action et de l'interlocution. Concevant la personne non comme une hypostase, un « moi » ou « self » intérieur, mais comme l'individu tour à tour agent, patient et attributaire de l'actus humanus, cette approche place au centre de l’attention l’alternance entre les trois personnes grammaticales distinguant/liant les trois positions de l'interlocution : le je de celui qui parle, le tu de celui à qui on parle, le il/elle de celui ou celle dont on parle. Ce séminaire est divisé en deux séquences :

a) Séquence I de 13 h à 15 h : « Théorie relationnelle du genre, personne et parenté :  enjeux empiriques »

  • Le thème de cette année sera  : « Maternité, PMA, GPA ». On reviendra sur les ambiguïtés de la notion de « maternité », qui peut être entendue d’une part au sens de l’expérience de la procréation et de l’enfantement (maternité physique),  et d’autre part au sens de la filiation (maternité statutaire).  Ces deux notions non seulement ne se recouvrent pas et s’appliquent parfois à des personnes différentes, mais elles peuvent entrer en conflit.  On centrera la réflexion sur les questions inédites ouvertes par la possibilité de diviser en deux la maternité physique (maternité génétique, maternité gestationnelle) dans un contexte où la maternité statutaire en droit français reste  étroitement liée à l’accouchement, malgré le cas de l’adoption. Les controverses socio-juridiques seront plus particulièrement étudiées à partir de deux cas : l’engendrement avec tiers donneur ou donneuse dans le cas de la procréation médicalement assistée (PMA)  et la gestation pour autrui (GPA).

b) La séquence II de 15 h à 17 h :  « Théorie relationnelle du genre, personne et parenté :  grands textes et articles majeurs ». Cette nouvelle séquence sera consacrée cette année à l'étude d'un ensemble de textes et d’ouvrages de Nicole Loraux  et Mary Douglas qui permettent de penser et d'étudier la parenté  en général et la maternité en particulier, dans la perspective d'une approche relationnelle du genre. Cette approche sera mise en regard de celle de Françoise Héritier et de sa théorie de la « valence différentielle des sexes ».

 Chacune de ces séquences totalise 24 h ;  elles peuvent être suivies et validées indépendamment l'une de l'autre.

23 janvier 2018 :

13 h à 15 h

  • Frédéric Worms, philosophe, rapporteur de l' avis 126 du Comité consultatif national d'éthique (CCNE) sur PMA, GPA et autoconservation des ovocytes a accepté de répondre à nos questions  de sociologues et anthropologues 

Après un premier temps sur la notion de « demande sociétale » (Irène Théry), les membres du séminaire échangeront avec le rapporteur sur :

  • l'ouverture de la PMA à toutes les femmes (Louise Bériot, Louise Ericaud)
  • L'autoconservation des ovocytes (Emilie Goubert, Manon Rey)
  • La GPA (Hélène Malmanche)

15 h à 17 h :  « De la souillure » de Mary Douglas,  chef d'oeuvre méconnu d'anthropologie du genre ?

13 février 2018 :

13 h à 15 h

  • Présentation du rapport  remis à la Mission Droit et Justice (2017), « Le recours transnational à la reproduction assistée avec don. Perspective franco-québécoise et comparaison internationale » par Martine Gross (sociologue, CNRS) et Laurence Brunet (juriste, associée à Paris 1) co-auteures  de ce rapport avec Jérôme Courduriès (anthropologue, univ de Toulouse) et Michelle Giroux (juriste, Quebec)
    Pour suivre cette séquence, il  est indispensable d'avoir lu  au minimum la Notice et si possible le rapport. Se munir des textes

15 h à 17 h : « De la souillure » de Mary Douglas,  chef d'oeuvre méconnu d'anthropologie du genre ? (suite)

27 mars 2018 :

13 h à 15 h : « Maternités solo » par Dominique Mehl (directrice de recherche au CNRS)

15 h à 17 h : « De la souillure » de Mary Douglas,  chef d'oeuvre méconnu d'anthropologie du genre ? (suite)

Aires culturelles : Amérique du Nord, Europe, France,

Suivi et validation pour le master : Hebdomadaire annuel (48 h = 2 x 6 ECTS)

Mentions & spécialités :

Domaine de l'affiche : Sociologie

Intitulés généraux :

  • Irène Théry- Sociologie de l'institution familiale
  • Renseignements :

    pour tout contact : Irène Théry par courriel.

    Direction de travaux d'étudiants :

    direction de travaux d'étudiants (master et doctorat) : sur rendez-vous uniquement.

    Réception :

    pour prendre un rendez-vous auprès d'Irène Théry par courriel.

    Niveau requis :

    niveau master et doctorat. 

    Adresse(s) électronique(s) de contact : irene.thery(at)ehess.fr, irene.thery(at)univ-amu.fr

    Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 10 avril 2018.

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