baobab
Base de données des enseignements et séminaires de l'EHESS

Le séminaire explore les constructions sociales et les politiques publiques associées à la santé de la reproduction et à la petite enfance à partir des savoirs et des pratiques des personnels de santé, de la protection sociale et de l’entourage de l’enfant selon les époques et les lieux. Les conceptions relatives au développement de l’enfant sont analysées dans ses interactions avec ses parents, sa fratrie, son entourage élargi, selon les normes de genre, en privilégiant sa capacité d’action et de négociation. Les études de cas présentées sont issues de sociétés africaines, latino-américaines, asiatiques et européennes du passé et de l'époque contemporaines et associent la recherche aux questionnements de la société civile et dans une perspective comparative.

17 novembre 2017 : Yannick Jaffré (anthropolgue au CNRS), Film : Enfants et soins en pédiatrie. Des sciences sociales et des sciences médicales pour améliorer la qualité des soins dans 9 pays d'Afrique (ENPEDIA) Réal. Thomas Grand.

1^er décembre 2017 : Peter Hallama (CERCEC/EHESS), « La paternité socialiste. L'exemple des pays de l'est »

15 décembre 2017 : Pascale Garnier (Université Paris 13) et Victoria Chantseva (Université Paris 13) « Recherche dans les écoles maternelles avec les jeunes enfants : perspectives internationales »

19 janvier 2018 : Clyde Plumauzille (EHESS), « Le marché économique des nourrices aux XVIII^e et XIX^e siècles »

1^er février 2018 : Caroline Müller (historienne, PRAG, U. de Reims-Champagne-Ardennes), « L'influence des confesseurs sur la vie des femmes et l'éducation des enfants au XIX^e siècle »

2 mars 2018 : Florence Lévy (CECMC-EHESS), « Les prostituées chinoises en France : quelle prise en charge pour leurs enfants restés en Chine ? »

16 mars 2018 : Mounia El Kotny (Université d'Albany), « Réformer les soins de la grossesse et de l'accouchement au Chiapas (Mexique) »

6 avril 2018 : Marie-Luce Gelard (U. Paris Descartes), « Les pouvoirs du lait »

4 mai 2018 : Isabelle Konuma (INALCO, études japonaises), « PMA et législation au Japon »

18 mai 2018 : Maï Le Du (postdoctorante EHESS), « Toucher pour soigner. Un nourrisson entre de bonnes mains (Sarthe, France) »

1^er juin 2018 : Sophie Laribi Glaudel (doctorante à Nancy, Centre Edouard Will), « Naître et grandir en Mésopotamie (III^e-I^er millénaire avant notre ère) »

15 juin 2018 : Pauline Ferrier-Viaud (U. Paris Sorbonne), « Naissance et petite enfance à la cour de Louis XIV »

Le séminaire comporte un « socle dur » de participants qui assure une fonction de communication en réseau auprès de plusieurs laboratoires scientifiques et d’institutions professionnelles en charge de la petite enfance. Si l’assiduité des participants, sur plusieurs années, est particulièrement remarquable, le renouvellement est cependant assuré par les étudiants. Le séminaire 2016-2017 a réuni de 15 à 22 personnes (NB : le cycle du séminaire n’est pas clos).

2. Le séminaire s’affirme comme un espace scientifique de qualité sur le thème de « la petite enfance » au sens large (grossesse, naissance, maternité, prime éducation). Il a réuni, cette année, des participants de nombreuses institutions de la France (Marseille, Paris, Lille) et de l’étranger (Canada, Chine, Luxembourg, Japon).

3. Les exposés sont de grande qualité, très souvent illustrés par une riche documentation (photos, films, power points), une distribution de références bibliographiques, de documents de travail divers, d’ouvrages, de tirés à part . Un temps est toujours réservé à l’annonce de colloques, de parutions, d’exposition ou de manifestations en lien avec le thème.

4. Les débats qui suivent les exposés sont vivants, contextualisés et d’excellente qualité. Les participants posent de nombreuses questions, rendant ainsi les séances très constructives dans la plus grande exigence intellectuelle.

5. La participation conjointe d’étudiants (mastères, doctorats) et d’enseignants-chercheurs confirmés permet aux premiers de rencontrer les seconds, et de se familiariser avec la recherche de haut niveau. De leur côté, les enseignants chercheurs font part de leurs préoccupations méthodologiques, théoriques et éthiques dans le plus grand souci pédagogique.

6. La participation de professionnels de l’enfance (sages-femmes, puéricultrices, pédiatres, psychologues, administrateurs de la CNAF et du ministère de la Santé…) conduit les étudiants et les enseignants-chercheurs à mieux apprécier la dimension politique et sociale, et ses répercussions dans la société civile, du thème de la petite enfance.

7. Le caractère pluridisciplinaire du séminaire (anthropologie, histoire, sociologie, démographie…) fait valoir aux étudiants l’intérêt heuristique de confronter leurs propres outils méthodologiques et leurs référents théoriques à ceux d’autres disciplines.

Conclusion

Le séminaire est une rencontre réussie entre l’innovation scientifique, la formation des jeunes doctorants et la demande sociale. Particulièrement attractif, il est unique en son genre à Paris comme en France.