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Base de données des enseignements et séminaires de l'EHESS

Atelier « Historiographie et langues étrangères/séminaire franco-allemand »

  • Andreas Guidi, ATER à l'EHESS ( CETOBaC )

    Cet enseignant est référent pour cette UE

S'il s'agit de l'enseignement principal d'un enseignant, le nom de celui-ci est indiqué en gras.

Lundi de 14 h à 16 h (Institut historique allemand, 8 rue du Parc-Royal 75003 Paris), du 6 novembre 2017 au 28 mai 2018. La séance du 9 avril se déroulera de 14 h à 18 h. La séance du 7 mai se déroulera en salle 1 ; celle du 14 mai se déroulera en salle 11 (105 bd Raspail 75006 Paris)

Ce séminaire de la mention Histoire (spécialité Histoire et civilisations) est destiné aux étudiants de M1 mais également ouvert aux étudiants de M2. Une initiation à l'allemand comme langue scientifique s'accompagnera d'une formation à l'historiographie allemande. Ce séminaire est ouvert à tous les étudiants mais s'insère dans le cadre du diplôme franco-allemand de master recherche en sciences sociales (séminaire franco-allemand).

Mots-clés : Langues,

Aires culturelles : Allemandes (études),

Suivi et validation pour le master : Hebdomadaire annuel (48 h = 2 x 6 ECTS)

Mentions & spécialités :

Intitulés généraux :

Renseignements :

Marie Calvary, secrétariat pédagogique de la mention Histoire et civilisations (bureau 802, 54 bd Raspail 75006).

Niveau requis :

licence. Bonne maîtrise de l'allemand exigée.

Adresse(s) électronique(s) de contact : andreas.guidi(at)ehess.fr

Compte rendu

Cet enseignement s'est déroulé sur vingt-quatre séances, du 6 novembre 2017 au 28 mai 2018. Le séminaire était destiné aux étudiant.e.s du Master « Histoire et Civilisation » de l'EHESS ayant des bonnes compétences en langue allemande. Il visait à tracer l'évolution de la discipline historique d'Outre-Rhin avec une focale sur la période après 1945. Un des aspects centraux de cet enseignement étaient les réflexions autour du rapport entre historiographie et histoire nationale. Ainsi, les débats sur les méthodes et les théories propres à la discipline ont été mises en relation avec les prises des positions des historien.ne.s sur la question de l'« identité nationale » et la mémoire collective. La plupart des textes étant des ouvrages scientifiques, le séminaire a traité aussi bien d'autres médias dans lesquels ces débats se sont articulés, tels que les journaux, les discours au Parlement, les entretiens vidéo pour des émissions de télévision.

            L'enseignement était structuré sur la base de groupes de séances autour d'une thématique. Une introduction, dédiée au rôle des historiens dans le dialogues entre la discipline, le grand public, et les institutions politiques, s'est penchée sur la lecture d'un discours de H.A. Winkler prononcé en occasion de l'anniversaire de la fin de la Seconde Guerre Mondiale. Dans la deuxième séance, le point de vue d'historiens tels que Stefan Berger ont été discuté en tant que critique de la « nationalisation » des récits historiques en Allemagne. Ensuite, une séance a été consacrée à l'Historikerverband, l'association nationale des historien.ne.s allemand.e.s et certains moments de rupture dans son évolution. Le premier bloc thématique intitulé « courants » s'est déroulé en quatre séances et a inclus les débats entre histoire sociale et histoire culturelle, l'histoire des concepts, l'histoire du quotidien et l'histoire transnationale (croisée et globale). Dans le deuxième bloc, « notions », les étudiant.e.s ont discuté des différents ouvrages historiographiques portant sur les concepts de « modernité » et de « mémoire ». Trois séances ont été dédiées à des « phénomènes » historiographiques particulièrement importants tels que la Fischer-Kontroverse des années soixante sur le rôle de l'Allemagne dans la Première Guerre Mondiale, l'Historikerstreit des années quatre-vingt sur la singularité du Nazisme, et les débats sur l'expérience de la RDA. En ligne avec l'approche générale de l'EHESS, un bloc s'est déroulé autour des influences de trois sociologues  – Max Weber, Georg Simmel et Norbert Elias – sur la discipline historique en Allemagne. Dans le bloc « approches », deux catégories comme le genre et les mouvements sociaux ont été discuté en tant qu'objets historiographiques particulièrement exposés à l'histoire transnationale. Le dernier bloc, intitulé « échelles », a exploré les différentes perspectives sur l'histoire urbaine, régionale, et sur l'espace germanophone en dehors de l'Allemagne.

            Le séminaire a inclus par ailleurs d'autres activités. Une séance spéciale a porté sur les présentations des projets de mémoire en cours de définition par les étudiant.e.s. Cela a été une occasion de réfléchir aux sujets et aux approches traitées. En outre, une coopération avec Aliénor Cadiot et Kerstin Stubenvoll, membres du Collège Doctorale Franco-Allemand « Construire les différences » (EHESS, Université Humboldt de Berlin, Université de Dresde), a abouti à une séance commune avec des étudiant.e.s de Berlin en visite à Paris, dont le sujet était l'historiographie du colonialisme allemand.

            Pour la validation, les étudiant.e.s ont préparé deux exposés de quinze minutes, dans lesquels ils/elles ont offert une interprétation critique et synthétique des lectures conseillées ainsi que des idées pour la discussion de ces textes. En outre, afin d' offrir une expérience formative liée aux humanités numériques, ils/elles ont travaillé en binôme à la création d'un podcast. Dans deux épisodes de vingt minutes, les étudiant.e.s ont ainsi fait expérience de la préparation, de l'enregistrement, de l'édition d'un produit de podcast, aidé.e.s par la supervision de l'enseignant.

Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 7 mai 2018.

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