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2e lundi du mois de 10 h à 13 h (salle du Fonds Ricœur, Bibliothèque de l'Institut protestant de théologie, 83 bd Arago 75014 Paris), du 9 octobre 2017 au 14 mai 2018
La question de l’imagination est au cœur de nombreuses recherches, axées tantôt sur la morphologie de l’imagination et son rapport à la perception et à la cognition, tantôt sur le rôle de l’imagination dans la formation des croyances et des imaginaires sociaux, tantôt, enfin, sur le rôle de l’imagination dans la connaissance historique. Le séminaire naît du souci de confronter ces enjeux, en ne séparant pas la réflexion sur le fonctionnement de l’imagination de l’enquête sur sa portée, ses effets et ses produits. Pour cela, nous proposons de mettre en avant une figure de l’imagination apparue initialement dans la philosophie, surtout depuis son site kantien, et sans cesse réinvestie ensuite dans divers champs du savoir (littérature, sociologie, histoire…) : l’imagination productrice.
Mots-clés : Anthropologie, Esthétique, Historiographie, Imaginaire, Littérature, Philosophie sociale,
Suivi et validation pour le master : Bi/mensuel annuel (24 h = 6 ECTS)
Intitulés généraux :
Centre : CRAL-CEHTA - Centre d’histoire et de théorie des arts
Renseignements :
sur rendez-vous.
Direction de travaux d'étudiants :
sur rendez-vous.
Réception :
sur rendez-vous par courriel : : O.abel(at)free.fr, johann.michel(at)ehess.fr, "sabina loriga" <loriga(at)ehess.fr>
Niveau requis :
séminaire ouvert aux étudiants de master, aux doctorants et aux auditeurs libres.
Site web : http://cems.ehess.fr/
Site web : http://fondsricoeur.fr/fr/pages/accueil.html
Adresse(s) électronique(s) de contact : johann.michel(at)ehess.fr
La question de l’imagination est au cœur de nombreuses recherches, axées tantôt sur la morphologie de l’imagination et son rapport à la perception et à la cognition, tantôt sur le rôle de l’imagination dans la formation des croyances et des imaginaires sociaux, tantôt, enfin, sur le rôle de l’imagination dans la connaissance historique. Le séminaire est né du souci de confronter ces enjeux, en ne séparant pas la réflexion sur le fonctionnement de l’imagination de l’enquête sur sa portée, ses effets et ses produits. Pour cela, nous avons proposé de mettre en avant une figure de l’imagination apparue initialement dans la philosophie, surtout depuis son site kantien, et sans cesse réinvestie ensuite dans divers champs du savoir (littérature, sociologie, histoire…) : l’imagination productrice.
C’est ainsi que plusieurs intervenants ont cherché à mettre en lumière la fonction productrice de l’imagination dans l’interprétation lorsqu’il s’agit de produire des significations nouvelles (Johann Michel), comme c’est le cas également dans la conception ricœurienne de la métaphore lorsqu’elle est « vive », c’est-à-dire créatrice (Daniel Frey). Si l’imagination joue incontestablement une fonction privilégiée dans le domaine des arts et de l’esthétique, comme l’a montré, au cours de son intervention Y. Altieri et les journées d’étude consacrées au rôle de l’artiste, il serait faux de la cantonner à cette fonction. Le séminaire a montré l’importance de la fonction « pratique » de l’imagination qui intervient dans la représentation de soi-même et de l’étranger (Audran Aulanier), dans la construction du monde (L. Ascarate), et des récits (Roberto Lauxen). À cela il faut ajouter une fonction épistémologique qui affecte directement la manière de se représenter le passé en histoire (O. Abel et S. Loriga) ou de traduire une langue dans une autre (M. Valdiva). En somme, le séminaire a pu explorer toutes les palettes d’expression de l’imagination et de l’imaginaire dans une perspective délibérément interdisciplinaire.
Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 27 novembre 2017.