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Base de données des enseignements et séminaires de l'EHESS

Histoire sociale, économique et institutionnelle de la Chine moderne (XVe-XXe siècles)

  • Claude Chevaleyre, docteur de l'EHESS ( CCJ-CECMC )
  • Luca Gabbiani, maître de conférences de l'EFEO (TH) ( CCJ, CCJ-CECMC )

    Cet enseignant est référent pour cette UE

S'il s'agit de l'enseignement principal d'un enseignant, le nom de celui-ci est indiqué en gras.

Mercredi de 14 h à 17 h (bd Raspail 75006 Paris), cf. calendrier des séances et salles ci-dessous

  • Mercredi 22 novembre 2017 : salle AS1_08 (54 bd Raspail 75006 Paris)
  • Mercredi 6 décembre 2018 : salle AS1_08 (54 bd Raspail 75006 Paris)
  • Mercredi 10 janvier 2018 : salle A06_51 (54 bd Raspail 75006 Paris)
  • Mercredi 24 janvier 2018 : salle A06_51 (54 bd Raspail 75006 Paris)
  • Mercredi 7 février 2018 : salle 6 (105 bd Raspail 75006 Paris)
  • Mercredi 7 mars 2018 : salle 2 (105 bd Raspail 75006 Paris)
  • Mercredi 2 mai 2018 : salle AS1_08 (54 bd Raspail 75006 Paris)
  • Mercredi 16 mai 2018 : salle A06_51 (54 bd Raspail 75006 Paris)

Ce séminaire se propose d’aborder l’histoire de la Chine moderne dans ses dimensions sociale, économique et institutionnelle. Une part de l’enseignement sera consacrée à une introduction générale aux grandes catégories de sources et aux outils de travail ainsi qu’aux débats historiographiques qui ont marqué l’évolution de ce champ de l’histoire chinoise. Par ailleurs, nous poursuivrons l’étude des villes de l’empire et de leurs communautés à travers la lecture de sources datant des dynasties Ming et Qing afin d'éclairer la façon dont les communautés urbaines étaient structurées et quelles furent les institutions qu’elles se sont données. Nous nous efforcerons ainsi de cerner dans quelle mesure ces communautés ont contribué à façonner la structure étatique et les instruments de gouvernement de la période impériale tardive.

Aires culturelles : Asie orientale, Chine,

Suivi et validation pour le master : Bi/mensuel annuel (24 h = 6 ECTS)

Mentions & spécialités :

Direction de travaux d'étudiants :

Pour une inscription en master, une lettre de motivation est demandée aux étudiants. Pour une inscription en thèse, une lettre de motivation est demandée aux étudiants, accompagnée d'un projet de recherche d'une dizaine de pages (à envoyer à Luca Gabbiani, École française d'Extrême-Orient, 22 av. du Président-Wilson 75116 Paris). Direction des travaux sur rendez-vous.

Réception :

sur rendez-vous pris par courriel.

Niveau requis :

Connaissance de base du chinois classique recommandée.

Adresse(s) électronique(s) de contact : luca.gabbiani(at)efeo.net, lgabbian(at)ehess.fr

Compte rendu

Le séminaire a repris en novembre 2017 au rythme d’une séance de trois heures tous les quinze jours. Comme l’an passé, il a regroupé sept à huit participants à chaque séance, aussi bien des étudiants inscrits en Master et en doctorat que des auditeurs extérieurs à l’EHESS. La thématique de recherche abordée cette année se situait dans la continuité de celle lancée l’année précédente : l’histoire urbaine chinoise. Nous avons en particulier poursuivi la lecture critique du premier des deux chapitres que Qiu Jun (1421-1495) a consacrés dans son Daxue yanyi bu à « l’établissement des capitales ». La première remarque de l’auteur, très complexe à analyser, a continué de nous occuper pendant les premières séances. Une fois cet écueil franchi, nous avons pu avancer la lecture du chapitre lui-même, qui révèle bien comment Qiu Jun, haut fonctionnaire ayant passé l’essentiel de sa vie professionnelle à Pékin, envisageait le rôle et le statut d’une capitale. Nous avons vu le soin apporté à la détermination de l’emplacement idéal de celle-ci et à la description du site le plus adapté, dont Qiu Jun puise les critères dans une foule d’exemples tirés de la grande tradition classique. Nous avons également pu constater que ces éléments faisaient partie d’une stratégie discursive visant à affirmer la suprématie du Nord de la Chine, et en particulier de la région de Pékin, comme emplacement le plus adapté à accueillir la capitale.
La suite de la lecture a confirmé cette première impression et nous a permis de lier le texte aux débats qui ont secoué les hautes sphères de l’État impérial tout au long du XVe siècle à propos du déplacement de la capitale sur le site de Pékin. Cette décision, prise au début de son règne par le troisième empereur Ming, Yongle (r. 1403-1424), était l’aboutissement logique du soulèvement qu’il avait mené contre son jeune neveu pour lui ravir le trône (1398-1403). Dans ce premier chapitre consacré à l’établissement des capitales, il apparaît donc que Qiu Jun se pose en soutien convaincu du déplacement à Pékin de la capitale impériale au début du XVe siècle, et donc de l’usurpation du trône qui l’a accompagnée. Le texte, et la très haute érudition classique que mobilise l’auteur pour asseoir sa démonstration, serviraient donc, en dernière analyse, à légitimer la lignée impériale issue de l’empereur Yongle, celle précisément à laquelle appartiennent l’empereur régnant et son jeune fils, le prince héritier, qui se trouve être l’interlocuteur premier auquel Qiu Jun s’adresse dans sa somme consacrée à l’art de gouverner – comme nous l’avions vu au cours du séminaire de l’an dernier. Cette interprétation devra être confirmée par l’étude attentive de la suite et fin de ce chapitre l’an prochain.
Les séances du séminaire ont également été l’occasion pour les étudiants inscrits en Master et en doctorat de présenter leurs propres recherches au cours d’exposés d’une heure environ, leur permettant de valider l’enseignement. Enfin, lors de la séance du 16 mai, qui a clos la série de cette année, nous avons accueilli nos confrères Isabelle Landry-Deron (EHESS-CCJ) et Pierre-Antoine Fabre (EHESS-CéSor), accompagnés de Jean-Marie de Bourgoing, héritier d’une correspondance privée du père jésuite Jean-François Foucquet, dont une partie de la carrière de missionnaire s’est déroulée en Chine entre la fin du XVIIe siècle et le début du XVIIIe siècle. Tous trois nous ainsi ont proposé une conférence intitulée « Une correspondance familiale entre la Chine et la France à l’ère Kangxi. Présentation d’un corpus inédit de lettres de Chine du jésuite Jean-François Foucquet (1665-1741) ».

Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 27 novembre 2017.

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