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Base de données des enseignements et séminaires de l'EHESS

Lectures en ethnométhodologie

  • Michel Barthélémy, chargé de recherche au CNRS ( IMM-CEMS )
  • Baudouin Dupret, directeur de recherche au CNRS ( IMM-CEMS )
  • Yaël Kreplak, postdoctorante (LabEx CAP/IMM-CEMS) ( IMM-CEMS )

    Cet enseignant est référent pour cette UE

  • Julia Velkovska, chercheure au Laboratoire des sciences sociales (SENSE), Orange Labs ( Hors EHESS )

S'il s'agit de l'enseignement principal d'un enseignant, le nom de celui-ci est indiqué en gras.

2e vendredi du mois de 14 h à 17 h (salle A06_51, 54 bd Raspail 75006 Paris), du 10 novembre 2017 au 8 juin 2018. La séance du 9 février est reportée au 16 février (salle A05_51) ; celle du 11 mai est reportée au 18 mai (salle AS1_08). La séance du 13 avril est annulée

À l’occasion du cinquantenaire de la parution de l’ouvrage fondateur de l’ethnométhodologie – Studies in Ethnomethodology – et des dix ans de sa traduction en français, le séminaire de cette année s’intéressera aux développements de ce programme à travers l’examen de travaux postérieurs à ceux de Garfinkel. Les séances consisteront en la lecture d’une série de textes issus de cette tradition dans la perspective d’un projet de traduction et de publication collective. Chaque séance sera consacrée à la présentation, la discussion et la mise en perspective d’un article classique ou d’un chapitre d’ouvrage qui attestent de la vitalité et diversité de l’ethnométhodologie. Le séminaire est ouvert à toute personne qui souhaite s’initier à cette approche ou approfondir ses connaissances dans ce domaine.

Ce séminaire est accessible sur la plateforme d'enseignement de l'Environnement numérique de travail de l'EHESS :

Vendredi 10 novembre 2017 : Introduction générale, par Baudouin Dupret & Yaël Kreplak

Références à consulter :

  • Turner Roy éd., 1974, Ethnomethodology: Selected Readings, Harmondsworth, Penguin.
    • Texte introductif : « Introduction », par R. Turner.
  • Lynch Michael et Sharrock Wes éd., 2011, Ethnomethodology, Londres, Sage, 4 volumes.
    • Texte introductif : « Editors’ introduction. Methods in ethnomethodology », par M. Lynch et W. Sharrock.

Vendredi 8 décembre 2017 : Présentation de texte, par Michel Barthélémy

  • Jeff Stetson, 1999, « Victim, offender and witness in the emplotment of news stories », in Paul Jalbert (ed.), Media Studies : an Ethnomethodological Approach, Lanham & Oxford, University Press of America, p. 77-110.

L’ouvrage, dans son ensemble, se présente comme une étude détaillée et fondée sur de nombreux exemples de ce que Livingston appelle les « cultures de la lecture » (cultures of reading). Il y met plus spécifiquement en perspective la culture de la lecture « professionnelle » des critiques et théoriciens littéraires, avec les pratiques de lecture « mondaines » (celles de la personne qui lit le journal dans le métro par exemple). Comment lit-on ? Comment s’élabore, dans le cours même de la lecture, la relation entre le texte et sa compréhension ? Qu’est-ce qu’un texte poétique ? Telles sont les questions qui guident l’ouvrage, qui se donne pour objet d’examiner – de respécifier – « le travail ordinaire de la lecture », en le traitant comme un accomplissement.

La discussion de ces travaux permettra d’aborder plusieurs aspects du programme ethnométhodologique, dont Eric Livingston est un important représentant. Tout d’abord, cela offrira un cas d’étude pour exemplifier comment l’ethnométhodologie investit des pratiques concrètes – ici, la lecture – et en offre un traitement alternatif à d’autres approches (sociologie de la lecture et des pratiques culturelles, par exemple). D’autre part, l’usage que fait Livingston de la notion d’instruction, avec l’idée d’une lecture « instruite » et d’une paire texte / lecture, nous invitera à retravailler cette notion, centrale dans le programme ethnométhodologique, comme en témoignent les nombreux travaux sur l’action instruite. Enfin, cela nous permettra de réfléchir à la façon dont l’ethnométhodologie aborde des pratiques culturelles, artistiques ou esthétiques, comme l’apprentissage de la musique ou la relation aux œuvres d’art.

Eric Livingston, qui fut un étudiant et collaborateur de Harold Garfinkel, a notamment travaillé sur les mathématiques et la démonstration scientifique (The Ethnomethodological Foundations of Mathematics, 1986). Avec Garfinkel et Lynch, il a contribué aux travaux sur la science et les études de laboratoire (en participant à la rédaction du papier sur la découverte du pulsar optique, 1981). Il est aussi l’auteur de l’ouvrage Making Sense of Ethnomethodology (1987), qui se présente comme un manuel d’apprentissage pratique de l’ethnométhodologie, structuré par une série de brefs chapitres et d’exercices. Plus récemment, il a publié Ethnographies of Reason (2008), qui s’intéresse aux formes pratiques du raisonnement, observables dans une diversité de contextes « ordinaires » (jouer aux échecs, faire un puzzle ou de l’origami, entre autres). Ces derniers travaux ont notamment été discutés par Louis Quéré (« Is there any good reason to say goodbye to ‘ethnomethodology’ ? », 2012).

Vendredi 12 janvier 2018 : Présentation de texte, par Yaël Kreplak

  • Eric Livingston, 1995, An Anthropology of Reading, Bloomington, Indiana University Press [chapitre à déterminer]

Vendredi 16 février 2018 (salle A05_51) : Présentation de texte, par Michel Barthélémy

  • Beng-Hua Chua, 1979, « Democracy as textual accomplishment », The Sociological Quarterly, n° 20, p. 541-549.

L’article développe une analyse critique de la manière dont les gouvernements des régimes démocratiques parviennent à donner de leur action l’image d’une activité continûment attachée à l’intérêt général et à la prise en compte des opinions les plus diverses qui peuvent s’exprimer dans la société sur les sujets qui donnent matière à l’action publique. Beng-Huat Chua (BHC) prend pour objet de son étude le rapport préliminaire de la commission canadienne sur le bilinguisme et le biculturalisme. Cette commission, mise en place en 1963, avait pour mission d’enquêter sur la question de la place faite aux deux communautés linguistiques principales du pays, anglophone et francophone, et à faire des recommandations visant à résoudre les tensions et problèmes de cohabitation de ces deux communautés au sein des provinces du pays. La commission a publié un rapport préliminaire sur ses travaux en 1965. L’étude de BHC s’attache plus particulièrement à l’examen d’une question qui met à l’épreuve les revendications de neutralité, d’objectivité, d’écoute de tous les points de vue qui peuvent se manifester sur le sujet, à égalité de droit de contribuer à la formation de l’opinion publique sur cette question d’une égalité de principe et d’une inégalité de fait entre les « peuples fondateurs ». Cette question est présentée par la commission comme un problème national canadien qu’il convient de résoudre, sous peine d’assister possiblement à l’éclatement du pays par la prise d’indépendance du Québec. La commission se voit confrontée à des points de vue qui vont dans le sens de la reconnaissance du problème qu’elle est censée examiner, tandis que d’autres réfutent son existence. La partie essentielle de l’étude est de montrer comment les principes démocratiques revendiqués par la commission d’égalité de droit des citoyens à l’expression d’une opinion, et sur l’idée que l’action des pouvoirs publics se fonde sur elle, se heurtent au problème pratique à laquelle celle-ci est confrontée qui est de parvenir à un jugement sur l’existence du problème sous une définition consensuelle. A partir de là, il devient possible de souligner la nécessité de son traitement et de proposer des recommandations quant à la manière de le résoudre. L’auteur montre comment la commission, dans sa manière de procéder lors des réunions publiques et dans l’organisation de son rapport, parvient à surmonter cette contradiction entre l’accueil sans réserve fait à tous les points de vue sur le sujet et le fait de parvenir à trancher en faveur d’une perspective, sans que cela apparaisse finalement comme le fruit d’un choix arbitraire de sa part. BHC s’attache à déconstruire l’objectivité apparente du travail et des conclusions de la commission dans ce processus. Nous nous focaliserons sur la manière dont il s’y prend pour effectuer sa tâche.

Vendredi 9 mars 2018 : Présentation de texte, par Baudouin Dupret

  • David Sudnow, 1965, « Normal crimes. Sociological features of the penal code in a public defender office », Social Problems, vol. 12, n° 3, p. 255-276.

Une bonne partie des opérations qui soutiennent le raisonnement juridique relève d'opérations de catégorisation, qui concernent autant les faits que les règles et l’application des secondes aux premiers. David Sudnow a ouvert ce chantier intellectuel en mettant en lumière les typifications sociales sous-jacentes aux qualifications pénales effectuées par le défenseur public dans les tribunaux pénaux américains. En 1965, il  publie dans la revue Social Problems un article fondateur pour qui veut étudier le raisonnement juridique d’un point de vue praxéologique. Cet article met en évidence la place des typifications de sens commun au cœur même de la qualification judiciaire. Il examine le dispositif du « plaider-coupable » (guilty plea) qui permet, en l’échange d’un aveu de culpabilité, une condamnation pour une peine moindre que celle prévue initialement dans l’acte d’accusation. Il révèle l’existence d’une catégorie pratique intermédiaire entre l’inculpation initiale et l’infraction requalifiée : le crime normal. Pour passer de l’une à l’autre, le défenseur public utilise son savoir sociologique ordinaire sur la manière dont sont habituellement commis les différents types d’infractions (quel est le profil des délinquants, leur façon ordinaire de commettre tel ou tel type de crime, etc.). En montrant en détails comment le défenseur public organise son travail et utilise les catégories du Code pénal dans ses activités pratiques, il démontre qu’on ne peut comprendre le raisonnement juridique sans faire un détour par les connaissances criminologiques de base des magistrats sur le crime ordinaire.

Vendredi 13 avril 2018 : Présentation de texte, par Yaël Kreplak

  • Discussion du texte de Charles Goodwin, « Professional Vision », paru en 1994 dans American Anthropologist,

Ancien étudiant de Goffman et de Labov, fortement inspiré par les travaux de Sacks, Schegloff et Jefferson, ainsi que par ceux de Hutchins ou Favareau, Charles Goodwin est une figure majeure des études de l’interaction, de l’analyse conversationnelle et de l’analyse vidéo. Ses recherches ont plus particulièrement porté sur les formes de coordination et de coopération, qu’il a observées dans de nombreux univers et contextes d’activité : archéologues en fouille, géologues sur le terrain, océanographes en mer, conversations avec un aphasique, travail dans les centres de coordination des aéroports, conversations entre amis (le fameux « chicken diner » que l’on retrouve dans de nombreux textes d’analyse conversationnelle), etc.

Parmi ses nombreuses publications, on retient souvent celles liées à l’étude des activités et conduites perceptuelles, vaste programme de recherche initié avec le texte « Professional Vision », paru en 1994.

Ce texte aborde l’activité perceptuelle (« seeing ») comme un ensemble de pratiques, situées socialement et constituées historiquement, qui façonnent les objets de connaissance qui sont au cœur de disciplines et professions. Goodwin y articule une réflexion sur ses propres manières de voir et de faire voir (à travers l’analyse vidéo et la transcription), avec une analyse de l’usage des vidéos dans le procès Rodney King et une étude des pratiques de codage et classification des archéologues.

Le concept de « vision professionnelle » a connu un succès certain et se trouve aujourd’hui décliné sur un vaste ensemble de pratiques et activités, parmi lesquelles : les manières de voir organisationnelles (Grosjean, 2014) ; les « cultures of reading » de la mammographie (Slack et al., 2007) ; la relation entre « vision professionnelle » et « action instruite » chez les chirurgiens (Koschmann, 2017) ; et dans le contexte, toujours d’actualité, de l’analyse des usages de la vidéo comme preuve dans le cas de violences policières (Watson et Brantford, 2018). Le concept a également fait l’objet de quelques critiques, formulées, par exemple, par Jasanoff (1998) ou Lynch (2016), qui pointent certaines de ses limites (une tendance à la formalisation et à l’abstraction des contingences du contexte où une telle « vision professionnelle » serait rendue manifeste).

Lors de la séance, nous reviendrons sur les articulations de la notion de « vision professionnelle » avec les enjeux au cœur du programme ethnométhodologique, ainsi que sur les usages du concept et sa fortune, au sein des approches EM et au-delà.

Vendredi 18 mai 2018 (salle A1_08) : Richard Fitzgerald (University of Macau) nous présentera ses recherches en cours sur Harvey Sacks, à partir d'un travail effectué aux Archives Sacks à UCLA. Dans sa présentation, il reviendra notamment sur les méthodes et le rapport aux données caractéristiques de la démarche de Sacks. Ce sera l'occasion de discuter des différentes manières de faire de l'ethnométhodologie et de l'analyse conversationnelle, de leurs évolutions, et plus largement, des manières de conduire des enquêtes en sciences sociales.

  • « The Data and Methodology of Harvey Sacks : Lessons from the archive »

    Despite Harvey Sacks’ death over 40 years ago, his work continues to be a major influence gaining ever more attention across the social sciences. Although he published relatively few papers during his lifetime, Sacks’ work was central to the establishment and continued development of a number of major research approaches. While his published work continues to provide a rich resource for contemporary research there remains much within his published lectures which has not received attention, even less attention has been given to his archive. However, Sacks’ published lectures and 145 boxes of archived material provide, not only a fascinating window into the early development of Ethnomethodology and Conversation Analysis, they also provide a valuable point of reflection for contemporary research and disciplinary debates. In the first part of the discussion I give an overview of the archive and illustrate the forms of material collected within it. However, while the lectures and archive remain of historical interest the main focus of this presentation is to situate Sacks’ work as a contribution to contemporary methodological challenges in the face of new forms of data and phenomena across the social sciences. In drawing on his lectures and archive the discussion focuses on Sacks as an imaginative, innovative and wide-ranging methodologist-in-action who brings a particular analytic attitude to the study of social life, wherever and with whatever that could be captured.

Vendredi 8 juin 2018 : « Différence, catégorisations et domination : perspectives ethnométhodologiques » par Julia Velkovska, avec la participation de Marceau Geoffrenet

L’objectif de la séance est de présenter et de mettre en débat le traitement ethnométhodologique de certaines questions classiques de la sociologie telles que la domination, les inégalités, les rapports de genre en lien avec l’analyse des catégorisations développée dans cette tradition. La discussion prendra son appui principal sur l’article « Doing Difference »  de C.West et S. Fenstermaker (1995) qu’il est nécessaire de lire avant la séance (disponible sur demande par mail). Elle mobilisera également le texte classique « Doing Gender » de C. West et D. Zimmerman (1987) (trad. française par  F. Malbois – « Faire le genre », Nouvelles questions féministes 2009/3, vol. 28) et les débats qu’il a suscités (cf. Gender and Society, 2009, vol 23, n°1 - "Doing gender" as a canon or agenda: A Symposium on West and Zimmerman) et notamment les critiques de cette perspective comme celles formulées par Dorothy Smith (« Categories are not enough »).

Les textes mentionnés sont disponibles sur demande par mail à julia.velkovska@orange.com.

Mots-clés : Sociologie,

Suivi et validation pour le master : Bi/mensuel annuel (24 h = 6 ECTS)

Mentions & spécialités :

Intitulés généraux :

Centre : IMM-CEMS - Centre d'étude des mouvements sociaux

Renseignements :

contacter les enseignants par courriel.

Direction de travaux d'étudiants :

sur rendez-vous pris auprès de l'un-e ou l'autre des animateurs/trices du séminaire.

Réception :

sur rendez-vous pris auprès de l'un-e ou l'autre des animateurs/trices du séminaire.

Niveau requis :

séminaire ouvert à toutes les personnes intéressées, auditeurs/trices libres compris.

Adresse(s) électronique(s) de contact : barth(at)ehess.fr, baudouin.dupret(at)ehess.fr, yael.kreplak(at)gmail.com, julia.velkovska(at)orange.com

Compte rendu

Le séminaire de l’année a été consacré à un certain nombre d’événements, assignables à des domaines spécialisés, aisément identifiables, du champ social : politique, juridique, médical, critique littéraire, médiatique, etc. La prise en charge des événements sous-jacents à ces questions de natures diverses est l’objet de l’activité quotidienne de professionnels de ces domaines. Ils sont engagés dans la tâche de démêler les problèmes qu’ils posent et de les aborder avec les ressources pratiques, techniques, théoriques qui sont les leurs. Mais ces situations sur lesquelles ces spécialistes se penchent sont tout d’abord des situations auxquelles les membres ordinaires de la société sont confrontés dans leur environnement quotidien et auxquelles ils donnent forme et sens à toutes fins pratiques. C’est précisément le détail de la manière socialement organisée dont ces professionnels de différents secteurs érigent des événements du monde social en problèmes qui appellent leur compétence et savoir-faire, qui est l’objet de plusieurs études qui forment la teneur des textes que nous avons présentés cette année. L’intégralité des données de ces séances de séminaire figure sur le moodle qui lui est dédié. Aussi ne ferons-nous ici qu’évoquer brièvement certains textes et points qui nous ont semblé importants. Sur les rapports entre savoir profane et savoir expert, un ouvrage d’Éric Livingston, intitulé An Anthropology of Reading, sur le fondement d’une analyse détaillée des pratiques des spécialistes de la critique littéraire met en cause la propension de ces derniers à s’appuyer sur l’expérience de lecture ordinaire sur un mode qui ignore largement sa spécificité, pour conduire leurs analyses des œuvres de fiction et recommandations sur la façon dont il convient de les lire. Dans une veine normative et prescriptive proche, un texte de Stetson, intitulé, « Victim, Offender and Witness in the Emplotment of News Stories », examine la manière dont des éditorialistes de la presse régionale du lieu de l’incident se sont emparés d’un fait divers au dénouement tragique, un homme ivre harcelant une femme sur le quai d’une gare. La réaction de défense de la jeune femme, qui a consisté à repousser l’importun, lequel a perdu l’équilibre avant de tomber sur les rails au moment où un train entrait en gare, s’est conclue par la mort de l’homme. Stetson examine le processus par lequel, afin d’expliquer et de condamner la passivité des témoins sur place, les éditoriaux constituent un récit qui leur est propre, distinct de celui de la justice, focalisée sur la détermination des responsabilités respectives imputables aux protagonistes de l’incident. Le point de vue médiatique se caractérise par la montée en généralité d’une situation tragique mais banale. Laquelle conduit à la mise en cause du laxisme supposé de la société japonaise envers les comportements d’ivresse sur la voie publique et les désagréments qu’ils causent aux personnes qui en sont les victimes. Une autre étude, de David Sudnow, sous le titre « Normal crimes », examine la manière dont le personnel judiciaire classe en type de délits les situations qui leur sont soumises, à l’aide d’une typologie informelle et partagée fondée sur l’expérience des cas traités dans leur tribunal. Enfin, ont été abordés des travaux faisant état des débats et dissensions auxquels ont donné lieu les questions relatives à la production et reconnaissance sociale du sexe et du genre au sein de la société et de leurs diverses analyses critiques par les mouvements féministes. L’un de ces travaux est un article de Candace West et Don H. Zimmerman, intitulé « Faire le genre ». Ces débats ont été présentés en tandem par l’une des animatrices et l’un des étudiants de master.

Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 31 mai 2018.

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