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Jeudi de 14 h à 16 h (Maison de l'Asie, Grand salon, 1er étage, 22 av du Président-Wilson 75116 Paris), du 23 novembre 2017 au 14 juin 2018. Voir programme détaillé
Le séminaire se situe dans une perspective comparative sud-est asiatique ouvrant sur le monde indien et sur la Chine du sud. Il s'intéresse aux diverses modalités de reprise, de maintien ou de réinvention de certaines pratiques rituelles, techniques, esthétiques dans des contextes politiques, religieux, technologiques qui les condamnent ou les rendent obsolètes. L’on s’appuie sur des matériaux ethnographiques détaillés –sud-est asiatiques, indiens ou chinois –afin de s’interroger sur la transmission, le maintien dans la longue durée et la circulation de pratiques collectives qui perdurent en dépit des contestations dont elles font l'objet dans les champs de la croyance, de l’art ou de la technique. Le séminaire, accueillant des anthropologues mais aussi des historiens et des spécialistes en sciences cognitives, vise à produire des propositions théoriques renouvelées concernant les logiques de résilience et les conditions d’un comparatisme pertinent sur un ensemble régional large.
23 novembre 2017 : Séance introductive
14 décembre 2017 : Olivier Evrard (IRD, UMR Paloc), « Les forgerons cannibales. Abandon de la métallurgie et résilience des mythes chez les Lamet »
Au cours d'une série de fouilles archéologiques menées dans une région d'altitude reculée du Nord-Laos entre 2009 et 2013, une équipe internationale d'archéologues et d'ethnologues a découvert plusieurs fours à métaux dont le dernier usage remonte au VIIIe ou IXe siècle de notre ère. Il sont aussi recueilli une abondante littérature orale relative aux sites archéologiques, à leurs uages et leurs habitants et montré qu'une ancienne spécialisation technique avait durablement imprégné l'organisation sociale des populations vivajt encore aujourd'hui sur ces sites. À partir de cet exemple, qui n'est pas isolé en Asie du Sud-Est, nous nous interrogerons donc sur la permanence de mythes et de particularismes identitaires associés malgré l'abandon, dpuis plus d'un millénaire, de la pratique technique sur laquelle ils reposent.
11 janvier 2018 : Denis Vidal (IRD, Urmis), « Comment perdurent les traditions : charpentiers de marine et sculpteurs sur bois au Tamil Nadu »
À pertir d'exemple tirés d'enquêtes de terrain conduites au Tamil Nadu, Denis Vidal présentera quatre hypotjèses émises afin de mieux comprendre comment certains aspects de la fabrication de cargos en bois – mais aussi d'images civiles et sacrées – peuvent se perpétuer et se réinventer en Inde dans la longue durée. Il montrera qu'il est difficile de décider lesquelles de ces hypothèses sont les plus pertinentes pour les cas qu'il a étudiés plus en détail. C'est précisément ce qu'il souhaite discuter au cours de ce séminaire.
15 février 2018 : Virginie Johan (Univ. Paris 3), « “Le lotus d’eau résiste à tout”. Filiation, succession et transmission chez les maîtres du théâtre sanskrit aujourd’hui (Kūṭiyāṭṭam du Kerala) »
Au Kerala, tout un pan du savoir des acteurs-conteurs Cākyār (Chakyar), serviteurs de temple, maîtres du théâtre Kūṭiyāṭṭam (Koudiyattam), a échappé à l'institution, excepté à celles de la caste et de la religion. Qu'en est-il de la transmission intra et inter-lignagère et de la pratique rituelle qui avaient permis au théâtre sanskrit de l'Inde de se perpétrer jusqu'aux années 60.
Matrilinéaires, les Cākyār deviennent patrilinéaires – les deux systèmes de filiation cohabient désormais dans la caste. Les conséquences statutaires de cette transformation sociale majeure ne remettentt a priori pas en cause le monopole rituel que les Cākyār exercent dans les temples hindous, dans un contexte de réformes nationales ouvrant l'exercice du culte brahmanique à toutes les castes, et de contestations relative de ce monopole au sein de la communauté disparate des artistes. Pourquoi ? Quels enjeux internes (identitaires, artistiques, rituels,…) et contextuels (sociaux, politiques, économiques,…) sont impliqués dans ce cas, à l'échelle du « petit monde » du Kūṭiyāṭṭam et du Kerala ? Le savoir – les savoirs : quels savoir ? – jouent-ils une part dans la « résistance » relative des Cākyār ? À quoi tient la résilience des maîtres ? Quelles enquêtes mener pour mieux comprendre ce cas, qui pourrait faire écho à ceux d'autres communautés d'acteurs asiatiques, et qui présente des stratégies de « repli » originales parmi celles du monde globalisé ?
22 février 2018 : Caroline Bodolec (CCCJ, CNRS-EHESS), « Le paradoxe de l’habitat vernaculaire en Chine : être à la fois désuet et tendance »
8 mars 2018 : Emma Tarlo (University of London), « Asian entanglements in the global trade in human hair »
Hair is something intimate and familiar. Growing spontaneously from our heads, demanding attention throughout our lives, it is intrinsically bound up with personal and social biographies. But hair is also a commodity in an expanding glbal market for wigs and extensions. In this context it is detached, collected up, accumulated, recycled, refashioned and redistribued worldwide where it becomes incorporated into new lives. Most of the hair on the global market is collected across South and South Esat Asia with China playing a central role ine the collection and re-fabrication process. Yet Chinese hair and labour remain largely invisible in the retail spaces where hair is marketed where ethnic and racial fictions are created to disguise its origins and enhance its appeal. This dependence on and ambivalence towards Chinese hair is nothing new. Many parallels exist between the contemporary hair trade for wigs and extensions and the trade in hair nets and hair pieces in the early 2Oth century. This presentation expolres these parallels, drawing on Emma Tarlo's recent book, Entanglement : the secret lives of hair.
22 mars 2018 : Raphaël Voix, CEIAS, CNRS-EHESS Les vies multiples d’un saint bengali (XIXe-XXIe) : le culte de Lokenath Brahmachari
12 avril 2018 : Nicolas Sihle, CEH, CNRS Bouleversements sociopolitiques et résilience d’une prestigieuse tradition rituelle bouddhique : le cas des tantristes du Repkong (nord-est tibétain)
3 mai 2018 : Séance consacrée aux travaux des étudiants
17 mai 2018 : Séance consacrée aux travaux des étudiants
31 mai 2018 : Béatrice David, Legs, Paris-8 L’écriture du passé, et la manipulation de l’écriture oraculaire des Sui (Guizhou) (titre provisoire)
14 juin 2018 : Rémy Delage, CEIAS, CNRS-EHESS Temporalités et spatialités d’un pèlerinage souf au Pakistan
Mots-clés : Anthropologie, Anthropologie culturelle, Anthropologie historique, Histoire, Sciences cognitives,
Aires culturelles : Asie,
Suivi et validation pour le master : Bi/mensuel annuel (24 h = 6 ECTS)
Domaine de l'affiche : Anthropologie sociale, ethnographie et ethnologie
Intitulés généraux :
Renseignements :
secrétariat de l'École française d'Extrême-Orient (EFEO), tél. : 01 53 70 18 60.
Direction de travaux d'étudiants :
sur rendez-vous par tél. : 01 53 70 18 60.
Réception :
direction de l'École française d'Extrême-Orient (EFEO), 22 av. du Président Wilson, 75116 Paris.
Niveau requis :
séminaire ouvert aux étudiants de master (6 ECTS) et de doctorat.
Site web : http://www.case.ehess.fr/
Site web : http://www.efeo.fr
Adresse(s) électronique(s) de contact : directeur(at)efeo.net, vannina.boute(at)ehess.fr, dvidal(at)ehess.fr
Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 2 mars 2018.