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Mercredi de 15 h à 17 h (salle 3, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 7 mars 2018 au 6 juin 2018. La séance du 11 avril est annulée
Séminaire pluridisciplinaire qui réunit notamment des anthropologues, des linguistiques et des historiens pour rendre compte des travaux classiques et plus récents consacrés à l'étude des sociétés du Pacifique. Plusieurs invités interviennent régulièrement dans le séminaire pour en faire un lieu de formation aux enjeux et aux pratiques de la recherche dans cette partie du monde.
7 mars 2018 : Introduction
14 mars 2018 : Aurélie Condevaux (Université Paris 1 Panthéon Sorbonne), « L’anthropologie du tourisme dans l’aire océanienne »
L’intérêt pour le tourisme en anthropologie a été beaucoup plus tardif que dans d’autres disciplines (en particulier en géographie, mais aussi en sociologie). Parmi les raisons invoquées pour expliquer cela figurent notamment la méfiance première des anthropologues vis-à-vis d’un phénomène jugé « destructeur » pour les cultures locales et la volonté des anthropologues de maintenir à distance la figure du touriste – à laquelle il sont eux-mêmes communément assimilés (Nash, 1996). Le développement des travaux anthropologiques sur le tourisme en Océanie a connu les mêmes hésitations que sur d’autres continents. L’objectif de cette communication sera double : examiner d’un côté en quoi les terrains océaniens ont alimenté la réflexion sur cet objet et de quelle manière les recherches menées dans la région font écho à celles conduites dans d’autres aires. D’un autre côté, il s’agira de comprendre de quelle manière les travaux sur le tourisme contribuent aux réflexions sur d’autres thématiques dans le Pacifique – des rapports de pouvoir aux constructions identitaires, en passant par les différentes formes de l’échange et l’articulation entre marchandise et don par exemple.
21 mars 2018 : Hamid Mokaddem (IFM Nouvelle-Calédonie), présentation de son dernier livre intitulé Yeiwene Yeiwene. Construction et Révolution de Kanaky (Nouvelle-Calédonie)
À partir de l’étude d’une trajectoire nationale kanak, resituée dans l’histoire du présent, je voudrais mesurer en quoi le choix d’un « curieux » objet, la révolution et construction d’une souveraineté nommée « Kanaky », permet de comprendre le devenir souverain de la Nouvelle-Calédonie, un archipel d’Océanie sous la tutelle de la puissance administrante et souveraine, la France. L’analyse met entre parenthèses inquiétudes et tensions politiques contemporaines de l’organisation d’un référendum (transfert de souveraineté, transformation de la citoyenneté en nationalité, statut international dit de « pleine souveraineté ») pour évaluer ce que signifie devenir souverain aujourd’hui en Kanaky-Calédonie.
28 mars 2018 : Nicolas Garnier (anthropologue, responsable de l’unité patrimoniale Océanie et Insulinde du Musée du quai Branly-Jacques Chirac), « La production touristique du Sepik »
Le film de Dennis O'Rourke Cannibal Tour (1988) étudie les comportements d'un groupe de riches touristes et d'habitants de villages du Sepik à l'occasion d'une croisière où les Européens sont invités à découvrir les descendants de cannibales. Ce film est devenu aujourd'hui le modèle à travers lequel on lit les rapports entre touristes et Mélanésiens. La présentation de Nicolas Garnier, tout en pointant les réelles qualités ethnographiques du film, prend toutefois ses distances. En se focalisant sur les objets produits par les habitants du Sepik à destination des touristes, il met en évidence les enjeux de la production de sculptures et d'objets en fibres par respectivement les hommes et les femmes de la région. Il montre comment cette production constitue une part spécifique mais changeante selon les époques et selon le genre dans l'économie des villages du Sepik.
4 avril 2018 : Rupert Stasch (University of Cambridge), « Tourism, Development, and West Papuan Geopolitics : An Indigenous Perspective »
11 avril 2018 : Natacha Gagné (Université Laval), « Aller aux urnes pour exprimer sa souveraineté : l'exemple néo-zélandais pour penser la décolonisation »
2 mai 2018 : Willem Church (University of Lucerne), « Landowner, President, Chairman, Grand Chief ? Understanding Emerging Political and Economic Inequalities near a Prospective Copper-Gold Mine in Papua New Guinea »
9 mai 2018 : Alban Bensa (EHESS, IRIS), « Les économies de la coutume »
16 mai 2018 : Manon Capo (EHESS, IRIS), « Ethnographier la transmission de savoir généalogique à Bayes (Nouvelle-Calédonie kanak). Réflexions sur l’écriture de l’enquête de terrain »
Resource extraction in Papua New Guinea (PNG) is characterised by a certain legal and social fecundity. Novel socio-political entities and associated positions pop up with alarming regularity—from Incorporated Land Groups and Land Owner Associations to Chairmen and Chief Executive Officers. These entities are empirically and conceptually challenging. They are empirically demanding because they constitute perhaps the dominant form of political and economic inequality around extractive projects; the group(s) that acquire the title of customary landowners gain access to vast sums of wealth and support from the mine. These entities are conceptually challenging because anthropologists have struggled to understand what, exactly, they are. In my presentation, I attempt to build a more rigorous theoretical framework for understanding these entities and the processes that create them through an analysis of landowner politicking around the prospective Wafi-Golpu copper-gold mine in the Morobe Province of PNG. By critiquing recent anthropological applications (e.g. Golub 2014, Welker 2014) of performativity theory (Bulter 1999, Latour 2007) to ethnic groups and corporations, I aim to elucidate the mechanisms that create these entities. In doing so, I hope to provide possible theoretical scaffolding for understandings for how PNG is transforming from a land of big men and paramount chiefs to landowners and CEOs.
23 mai 2018 : Monique Jeudy-Ballini (CNRS, LAS), « Le beau comme opérateur de la croyance chez les Sulka de Nouvelle-Bretagne (Papouasie Nouvelle-Guinée) »
30 mai 2018 : Jeremy Lemarié (Universités Paris 1 Panthéon-Sorbonne / Paris-Sud 11), « Enjeux des performances culturelles indigènes à Hawaï: le cas du he'e nalu et du surf (1778-2018) »
6 juin 2018 : Véronique Fillol (Université de la Nouvelle-Calédonie), « Les langues dans la ville de Nouméa »
Suivi et validation pour le master : Hebdomadaire semestriel (24 h = 6 ECTS)
Intitulés généraux :
Site web : http://iris.ehess.fr/
Adresse(s) électronique(s) de contact : eric.wittersheim(at)ehess.fr
Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 27 avril 2018.