Logo EHESS

baobab
Base de données des enseignements et séminaires de l'EHESS

Familles et expériences de la guerre

  • Raphaëlle Branche, chargée de conférences à l'EHESS, désignée par l'Assemblée des enseignants du 31 mars 2017, professeure à l'Université de Rouen ( Hors EHESS )

    Cet enseignant est référent pour cette UE

  • Roger Teboul, chargé de conférences à l'EHESS, désigné par l'Assemblée des enseignants du 31 mars 2017, pédopsychiatre ( Hors EHESS )

S'il s'agit de l'enseignement principal d'un enseignant, le nom de celui-ci est indiqué en gras.

2e vendredi du mois de 13 h à 17 h (salle 13, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 8 décembre 2017 au 8 juin 2018. La séance du 13 avril se déroulera en salle A08_51 (54 bd Raspail 75006 Paris)

Entre les individus et la société, ce séminaire croisera les regards de l’histoire et de la psychiatrie en se centrant sur la famille, considérée selon deux axes fondamentaux : l’axe vertical transgénérationnel et l’axe horizontal. Autour des thèmes tels que deuils et pertes ; traumatismes et réparations ; loyautés ; conflits et distances, le séminaire analysera les sources de cette histoire de la famille. Il reposera sur des études de cas, déployées selon les deux grands axes de transmission identifiés, la transmission au sein de ces deux axes étant elle-même confrontée à l’histoire et à la mémoire collective, essentiellement en France.

Aires culturelles : Europe, France,

Suivi et validation pour le master : Bi/mensuel annuel (24 h = 6 ECTS)

Mentions & spécialités :

Domaine de l'affiche : Histoire - Histoire - Problèmes généraux

Intitulés généraux :

Renseignements :

contact par courriel.

Niveau requis :

Master.

Adresse(s) électronique(s) de contact : r.teboul(at)epsve.fr, branche(at)univ-rouen.fr

Compte rendu

La conférence complémentaire « Familles et expériences de la guerre » a inauguré en sa seconde année une nouvelle formule.
Entre les individus et la société, nous avons croisé les regards de l’histoire et de la psychiatrie en nous centrant sur la famille, premier maillon entre l’individu et le collectif, premier lien entre identité personnelle et identité collective, premier lieu de narration souvent, où l’individu se trouve inclus (ou pas) dans un roman familial. La famille était considérée selon deux axes fondamentaux : l’axe vertical transgénérationnel déjà bien identifié par les chercheurs en psychiatrie, en psychologie sociale comme en sociologie ou en histoire et l’axe horizontal, plus négligé. Ce dernier intégrait le couple, premier acte de fondation d’une famille, mais aussi les frères et sœurs qui, sur une même branche générationnelle, relient les individus d’une famille entre eux. Ce sont les traces laissées par l’expérience de la guerre dans les familles qui nous ont intéressées et les manières dont elles ont influencé les individus, depuis la Première Guerre mondiale jusqu’aux expériences les plus contemporaines.
Lors de séances de quatre heures, réunissant de 20 à 35 personnes, nous avons mis en œuvre le dialogue entre les deux disciplines qui nous réunissent (l’histoire et les sciences de la psyché) de la manière suivante : un·e intervenant·e présentait sa recherche et était discuté·e par un·e membre de l’assistance venant de l’autre discipline. Le dialogue était préparé en partie en amont par les deux personnes puisqu’un des matériaux sur lequel était basée la présentation était envoyé à l’avance au discutant ou à la discutante. La discussion s’engageait ensuite avec les deux organisateurs du séminaire et les membres de l’assistance. Cette formule s’est révélée très stimulante et sera reconduite l’an prochain.
Nous avons ainsi discuté avec Manon Pignot et Laure Wolmark sur les enfants-soldats, avec Roger Teboul et Raphaëlle Branche sur un enfant-roi dans la France post-attentats, avec Nicolas Mariot et Jérôme Payen sur un couple dans la Grande Guerre, avec Maïlys Kydjian et Nicole Esquenazi-Teboul sur les mémoires familiales de la guerre d’indépendance algérienne en France, avec Florence Rasmont et Emmanuel Kosadinos sur les mémoires familiales de la résistance et de la collaboration en Belgique, avec Michèle Battista et Renaud Degrève sur l’impact des commémorations liées au premier anniversaire des attentats de Nice sur les familles prises en charge en pédopsychiatrie.

Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 11 avril 2018.

Contact : service des enseignements ✉ sg12@ehess.fr ☎ 01 49 54 23 17 ou 01 49 54 23 28
Réalisation : Direction des Systèmes d'Information
[Accès réservé]