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Base de données des enseignements et séminaires de l'EHESS

Religions et utopies sociales (1820-1920)

  • Michel Bourdeau, directeur de recherche au CNRS ( Hors EHESS )
  • Patrick Henriet, directeur d'études de l'EPHE (TH) ( Hors EHESS )
  • Dominique Iogna-Prat, directeur d'études de l'EHESS, directeur de recherche au CNRS (TH) ( CéSor )

    Cet enseignant est référent pour cette UE

  • Alain Rauwel, PRAG à l'Université de Bourgogne ( CéSor )

S'il s'agit de l'enseignement principal d'un enseignant, le nom de celui-ci est indiqué en gras.

Jeudi de 9 h à 13 h (salle Alphonse-Dupront, 10 rue Monsieur-le-Prince 75006 Paris), du 8 mars 2018 au 21 juin 2018. Atelier le 9 mars de 15 h à 19 h (salle Alphonse-Dupront)

La période post-révolutionnaire est, comme disait Tocqueville, le temps des « sociétés imaginaires », des grandes utopies sociales qui forment le terreau de la tradition sociologique, de Saint-Simon et Comte jusqu’à Durkheim et Weber, lesquels instaurent la sociologie comme champ d’étude et « troisième culture ». Pourquoi les reconstructeurs de société des années 1820 font-ils retour au sacré ? Pourquoi tant de résurgences religieuses après les commotions révolutionnaires ? En quoi l’Église reste-t-elle une référence obligée pour tout apprenti sociologue en quête d’universel communautaire ? En quoi et jusqu’où les apprentis sociologues puisent-ils au répertoire traditionnel du christianisme ? Comment peuvent-ils le faire en contexte d’éclectisme et de relativisme sceptique face à la diversité des religions ? Y-a-t-il, en somme, un « âge théologique de la sociologie » comme l’a prétendu François-André Isambert à propos de Buchez, et qu’entendre par « théologie » à l’âge de formation des sciences morales puis sociales ? Au miroir des multiples formes de discours (théoriques ou littéraires) consacrées à la « comédie » des hommes s’efforçant de faire communauté, on s’intéressera aux mille et une constructions de société, à une époque où l’Église romaine elle-même entend être une « société parfaite », une « société complète ». Mais la référence à des « constructions », à des « architectures » de la société, à des contenants permettant l’engendrement quasi sacramentel de contenus sociaux, a-t-elle encore du sens dans un monde où la transcendance a désormais la fonction d’un tiers sociologique ? En bref, la Cité chrétienne est-elle encore de quelque actualité – l’actualité d’un passé que l’on s’efforce de faire advenir en des années où, avec l’urbanisme, les théories du bâti sont ipso facto des théories de vie civile porteuses de sciences de la société ?

Dans cette première partie d’un séminaire appelé à se prolonger en 2018-2019, on se concentrera sur la question d’un ordre ancien en renouvellement dont on examinera diverses configurations architecturées entre Moyen Âge et modernité.

Maquette du séminaire

1. Une première modernité médiévale

1.1. Le Moyen Âge dans la gamme des passés fondateurs d’avenir (DIP) [8 mars]

1.2. Société politique, thomisme et néo-thomisme (DIP et A. Rauwel) [8 mars]

1.3. Dante dans l’universalisme politique du XIXe siècle d’Ozanam à Marx (C. Ossola) [15 mars]

1.4. Alberti, la ville humaniste et la naissance de l’urbanisme (DIP) [22 mars]

1.5. Auguste Comte et le Moyen Âge (M. Bourdeau, M. Gueux) [5 avril]

1.6. Modernité médiévale du paysage (DIP) [12 avril]

2. Figures architecturées

2.1. Étienne Gilson et la Cité de Dieu (M. Bourdeau, P. Henriet, F. Michel) [3 mai]

2.2. Architectures matérielles et immatérielles [17 et 24 mai] :

  • Actualités modernes de la cathédrale (DIP)
  • Architectures ecclésiales de papier : Hugo (DIP), Huysmans (A. Rauwel) et Proust (P. Henriet)

2.3. La ville et l’urbanisme :

  • La ville prise au mot (DIP, F. Moret ; discutants : J. Lyon-Caen, G. Milani) [31 mai]
  • Élévations urbaines : Lourdes, Rome, Paris de Zola (DIP et A. Rauwel) [7 et 14 juin]
  • Patrick Geddes, positiviste et urbaniste (M. Bourdeau) [21 juin]

Jeudi 17 mai 2018 : Pablo Ubierna, « Dante au Nouveau Monde  »

Jeudi 24 mai 2018 : Pablo Ubierna, « L’ecclésiologie comme forme de discours politique»

Pablo Ubierna est chercheur au Centre national de la recherche scientifique argentine (Conicet), professeur associé à l’Université de Buenos Aires, et à l’Université pédagogique nationale (UNIPE) et instructeur des programmes à Pepperdine University (Buenos Aires et Malibu).
Spécialiste de l’apocalyptique byzantine, Pablo Ubierna est aussi connu pour ses éditions et traductions de sources grecques et syriaques. Intéressé par les questions d’ecclésiologie et de philosophie politique, il dirige la collection « Ecclesiologica » aux Éditions Hydra.

Aires culturelles : Europe,

Suivi et validation pour le master : Hebdomadaire semestriel (48 h = 12 ECTS)

Mentions & spécialités :

Domaine de l'affiche : Histoire - Histoire et civilisations de l'Europe

Intitulés généraux :

  • Dominique Iogna-Prat- Les « territoires » de l’Église. Médiévistique et sciences sociales des religions
  • Renseignements :

    le séminaire ne débutant qu'au second semestre, une séance de présentation sera organisée à l'intention des auditieurs intéressés, spécialement des mastérants désireux de valider un ou deux semestres d'enseignement, le jeudi 9 novembre 2017, entre 11 et 13h dans les locaux du CéSor 10 rue Monsieur-le-Prince, 75006 Paris

    Direction de travaux d'étudiants :

    master/doctorat.

    Réception :

    sur rendez-vous

     

    Niveau requis :

    licence.

    Adresse(s) électronique(s) de contact : d.iogna-prat(at)wanadoo.fr

    Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 4 mai 2018.

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