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Jeudi de 9 h à 13 h (salle AS1_33, 54 bd Raspail 75006 Paris), les 14 décembre 2017, 18 janvier, 15 février, 15 mars, 17 mai et 21 juin 2018
Ce séminaire a pour objet de s’interroger sur l’empreinte persistante laissée par l’institution coloniale sur les sociétés américaines et européennes qu’elle a contribué à façonner, ou dont elle a affecté le devenir.
Les années précédentes, le séminaire a précisé les repères théoriques et analytiques issus de l’historiographie, de l’anthropologie et la géographie qui ont permis de reformuler certaines questions relatives aux processus de fabrication des territorialités. Les exposés ont souligné notamment le rôle moteur de la mobilité dans la construction de nouveaux rapports à l’espace et l’importance symbolique et pragmatique des territoires de passage et des lieux périodiquement investis par le rituel. L’année 2016-2017 a intégré la dimension temporelle, apparue comme inséparable des pratiques et représentations spatiales et des stratégies de mise en territoire dans les sociétés post-coloniales.
Nous proposons cette année d’élargir la notion de régime d’historicité vers la représentation et la négociation des différents futurs, qu’ils fassent irruption dans les contextes locaux ou qu’ils soient découverts et/ou imposés par la mobilité. Nous interrogerons les modes de mobilité, de migration, d’urbanisation, de retour et de changement local, en mettant en question les « épistémologies sédentaires » (Leclerc-Olive, 2013) qui tendent à penser l’espace d’une façon détemporalisée. Si le fil conducteur de la réflexion reste le concept de territorialité, permettant une approche processuelle, constructiviste et dynamique des pratiques, discours et récits autour du territoire, il s’agira plus particulièrement d’interroger la notion d’ « habiter » comme processus dynamique. On s’intéressera également à la question de la dématérialisation du territoire dans le rituel, la langue native ou les « papiers » (d’identité), ou sa corporéisation (le corps mis en scène comme territoire identitaire).
Notre approche privilégiera l’analyse des conflits et réaménagements entre ancrages et mobilités territoriales, de même que les processus de patrimonialisation de territoires ou d’emblèmes territoriaux ethniques en milieu rural et urbain. Le parti-pris méthodologique reste résolument ethnographique et comparative, mettant l’accent sur des ethnographies de ruptures et de changements.
Michèle Leclerc-Olive, « Enquêtes biographiques entre bifurcations et événements. Quelques réflexions épistémologiques », in Marc Bessin, Claire Bidart, Michel Grossteti (dir.), Bifurcations. Les sciences sociales face aux ruptures et à l’événement, Paris, La Découverte, 2010, p. 329-346.
14 décembre 2017 :
18 janvier 2018 :
15 février 2018 :
15 mars 2018 :
17 mai 2018 :
21 juin 2018 :
Mots-clés : Anthropologie culturelle, Anthropologie sociale, Géographie,
Aires culturelles : Amériques,
Suivi et validation pour le master : Mensuel annuel/bimensuel semestriel (8x3 h = 24 h = 6 ECTS)
Intitulés généraux :
Centre : MONDA - Mondes américains
Renseignements :
secrétariat du CRBC-CERMA, tél. : 01 49 54 20 85.
Direction de travaux d'étudiants :
sur rendez-vous.
Réception :
sur rendez-vous.
Niveau requis :
M1
Adresse(s) électronique(s) de contact : cerma(at)ehess.fr
Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 24 janvier 2018.