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Familles, sociétés et États dans les pays arabes, la Turquie et l’Iran contemporains

S'il s'agit de l'enseignement principal d'un enseignant, le nom de celui-ci est indiqué en gras.

Mercredi de 10 h à 13 h (IISMM, salle de réunion, 1er étage, 96 bd Raspail 75006 Paris), les 8 novembre et 13 décembre 2017, 10 janvier, 14 février, 14 mars, 11 avril, 9 mai et 13 juin 2018. La séance du 9 mai est annulée

Dans les pays arabes, en Turquie et en Iran, les formes familiales ont connu de profonds changements au cours des cinq ou six dernières décennies. Dans plusieurs domaines, cependant, les évolutions sont divergentes et contradictoires. En outre, la famille constitue plus que jamais un objet de débat, et la cible de politiques publiques et d'actions, parfois contradictoires, émanant d’organisations publiques et privées, nationales ou internationales.

Destiné aux étudiants de M1, M2 et Doctorat, ainsi qu’aux auditeurs intéressés, ce séminaire donnera la parole à des anthropologues, géographes, sociologues, politistes, démographes et historiens. Il privilégiera des contributions novatrices, analytiques et critiques des approches existantes, touchant aux comportements familiaux dans les pays pris en compte, à leur diversité et leur évolution d'apparence contradictoire, ainsi qu'à leurs possibles effets sur les dynamiques sociales et politiques propres aux divers pays. Il analysera également les représentations des enjeux que constitue la famille dans les politiques publiques et les actions des institutions spécialisées, nationales ou internationales. Une attention spéciale pourra être accordée à la période post-2011 et, pour les sociétés concernées, au(x) contexte(s) particulier(s) de la crise actuelle de « l’après-pétrole ».

Validation en master possible sur demande des étudiants EHESS ou d'autres institutions (avec accord préalable de leur formation).

8 novembre 2017 : « Familles, sociétés et États, questions de recherche, questions politiques » (Blandine Destremau, Françoise De Bel Air et François Ireton)

13 décembre 2017 : « États du Golfe : mariage et familles en transition »

  • Jihan Safar, « Choisir son conjoint dans le Golfe : le douaire (mahr), entre contraintes économiques, relations de genre et hiérarchies sociales »
  • Françoise De Bel Air, « La famille saoudienne en mutation, des enjeux très politiques »

10 janvier 2018 : « Enjeux natalistes »

  • Zahia Ouadah-Bedidi, « La reprise de la natalité en Algérie »
  • Marie Ladier-Fouladi, « Visée populationniste de la nouvelle politique démographique de l'État iranien »

14 février 2018 : « Gouverner la sexualité »

  • Anne le Bris, « Parcours de grossesses et de maternités de femmes célibataires tunisiennes » 
  • Nisrin Abu Amara, « Les crimes dits “d'honneur” comme reflet des rapports de genre au Proche-Orient »

14 mars 2018 : « Nuptialités »

  • Amandine Lebugle, « la nuptialité en Iran »
  • Kamel Kateb, «  Célibat et mariage tardif au Maghreb »

11 avril 2018 : « Familles à géométries variables »

  • François Ireton , « La question de la famille nucléaire dans les populations sédentaires des pays arabes : le rural et l'urbain, l'ancien et le nouveau, une tentative d'état des lieux »
  • Véronique Bontemps, « Familles transfrontalières palestiniennes (Cisjordanie-Jordanie) : expériences quotidiennes de la dispersion »

9 mai 2018 : intervenant.e.s à confirmer

13 juin 2018 : « Jeunesses et générations »

  • Myriam Catusse, « Les “jeunes” à l’épreuve de la famille. Projections, injonctions, protections »
  • Youssef Courbage, « Avec le recul du temps, les transitions arabes se sont-elles réalisées ou bien assistons nous à des “contre-transitions démographiques”, qui pourraient être riches de sens ? »

Suivi et validation pour le master : Mensuel annuel/bimensuel semestriel (8x3 h = 24 h = 6 ECTS)

Mentions & spécialités :

Adresse(s) électronique(s) de contact : blandine.destremau(at)gmail.com

Compte rendu

Destiné aux étudiants de M1, M2 et doctorat, ainsi qu’aux auditeurs intéressés, ce séminaire a accueilli, tout au long de sa première année d’existence, une douzaine d’étudiants en moyenne, dont un seul a demandé la validation. Nous regrettons de n’avoir pas pu inviter d’intervenants sur la Turquie, ce que nous essaierons de faire l’année prochaine. Une bonne partie des interventions a eu comme focale la démographie, ce qui a permis de faire le point sur les outils mobilisés pour analyser les transformations de la nuptialité, de la fécondité comme outil d’analyse sociologique et anthropologique de changements sociaux plus larges. Chaque séance de trois heures était centrée sur une thématique et a donné la parole à deux intervenants.
Ce séminaire a contribué à déconstruire les représentations de la « famille arabe ou musulmane » comme objet fréquemment appréhendé comme quasiment a-historique et mis au jour des dynamiques en apparence contradictoires. Il a débattu des relations entre démographie et politique, notamment au regard du « youth bulge » et des soulèvements récents dans le monde arabe. Il a prêté attention aux enjeux de genre que constituent le mariage, le célibat, la dot, la fécondité et la filiation. Il a aussi mis en lumière les représentations des enjeux que constitue la famille dans les politiques publiques et les actions des institutions spécialisées, nationales ou internationales et les stratégies des pouvoirs publics pour contrôler, orienter, rendre visibles ou dissimuler, les enjeux démographiques des transformations sociales ; la question de l’accès aux sources constitue à cet égard un point clé des recherches.

Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 23 mars 2018.

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