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Base de données des enseignements et séminaires de l'EHESS

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  • Famille et société entre pratiques et représentations : les Grecs, les Romains, les autres et nous en comparaisons triangulaires

Famille et société entre pratiques et représentations : les Grecs, les Romains, les autres et nous en comparaisons triangulaires

  • Sandra Boehringer, maîtresse de conférences à l'Université de Strasbourg ( Hors EHESS )
  • Romain Brethes, professeur de Chaire supérieure (Lycée Janson-de-Sailly, Paris) ( Hors EHESS )
  • Claude Calame, directeur d'études de l'EHESS (*) (TH) ( CRAL, AnHiMA )

    Cet enseignant est référent pour cette UE

  • Florence Dupont, professeure émérite à l'Université Paris Diderot – Paris 7 ( Hors EHESS )
  • Tristan Mauffrey, docteur à l'Universté Paris-Diderot ( Hors EHESS )

S'il s'agit de l'enseignement principal d'un enseignant, le nom de celui-ci est indiqué en gras.

Jeudi de 19 h à 21 h (salle 13, 105 bd Raspail 75006 Paris), les 9 novembre, 14 décembre 2017, 11 janvier, 15 février, 15 mars, 12 avril, 3 et 31 mai 2018. La séance du 31 mai aura exceptionnellement lieu de 17 h à 19 h en salle 7, même adresse. La séance du 12 avril est annulée. Séance supplémentaire le 29 mai (de 17 h à 19 h, salle 11, 105 bd Raspail 75006 Paris). La séance du 3 mai se déroulera de 19 h à 20 h 30 (salle AS1_08, 54 bd Raspail 75006 Paris)

Face aux Anciens, grecs et romains, l’exercice de comparaison triangulaire est indispensable : il vise à aiguiser l'exigence critique vis-à-vis de l'Antiquité gréco-romaine et vis-à-vis de nous-mêmes dans le passage par une culture tierce. Il permet de décentrer notre regard sur des sociétés anciennes que nos interprétations (re)construisent souvent selon des approches analogiques ou généalogiques, en  projetant une Antiquité idéalisée sur la modernité.

L’exercice du double écart comparatif portera sur la question de la famille dans les structures et relations sociales et dans ses représentations : parenté, consanguinité, filiation maternelle/paternelle, mari/épouse, alliance, viri-/uxorilocalité, transmission, patrimoine, autant de grilles d’analyse anthropologique (souvent à base latine) qui ont permis des lectures de sociétés éloignées dans le temps ou dans l’espace, mais qui ont souvent imposé des interprétations anachroniques ou ethnocentrées. Grâce à une approche croisant les acquis de l’anthropologie, de la sociologie et de la linguistique pragmatique, donc en rompant avec les habituelles analyses textuelles, la comparaison des cultures que ce séminaire propose de mener permettra d’ajouter un second écart au premier et de raviver la force subversive de l’altérité antique.

Jeudi 9 novembre 2017 : Florence Dupont (Université Paris Diderot, Paris 7) « La paternité en héritage à Rome »

Benveniste avait montré que le nom indo-européen de « pater » ne désigne pas une paternité biologique mais un statut de chef de clan. L’anthropologue du droit, Yan Thomas, a montré que la paternité romaine patria protestas ne suppose pas que le pater familias ait des enfants ni qu’il soit marié. Des eunuques, des mineurs peuvent avoir la patria protestas, puisque celle-ci s’hérite avec le patrimonium.
Inversement le géniteur d’enfants légitimes ne sera jamais pater tant que son pater sera en vie. Cette transmission de la paternité économique est associée à la transmission de la ciuitas. Non seulement le fils hérite sa citoyenneté de son père mais tout nouveau citoyen romain, hérite cette ciuitas d’un « pater » fictif
en droit.
Rome est une société de patres où ce n’est pas la filiation qui fonde la transmission du lien social mais l’héritage. La paternité romaine n’est pas fondée sur un modèle « naturel ».

  • Répondant : Didier Lett (Université Paris Diderot, Paris 7)

Jeudi 14 décembre 2017 : Claudine Leduc (Université Jean Jaurès, Toulouse) « Relations de parenté et adoption dans la cité d’Athènes »

Les discours d'Isée et quatre plaidoyers civils de Démosthène permettent d'observer l'institution de l’adoption au IVe s. Le pouvoir donné à un Athénien sans descendance de créer, sous le couvert d'une règlementation très précise, un lien de filiation fictif qui donne, à celui qu'il a choisi, des droits sur la transmission de son oikos (sa « maison ») et de son statut (l'intégration dans le corps civique) et ainsi que des devoirs à son égard (la gérotrophia, « la nourriture aux vieux parents »). L’adoption joue alors un rôle fondamental dans le fonctionnement de « l'organisation en maisons » de la parenté. C'est en jouant sur les possibilités offertes par cette institution que les « maisons possédantes » athéniennes contournent, dans un « entre-soi » bien délimité par la circulation des femmes et des adoptés,  la fragmentation des patrimoines inhérente au partage égalitaire de l'oikos entre les fils.
Les sources indiquent aussi que les trois procédures de l'adoption étaient en place lors de l'archontat de Solon. Il est donc permis de supposer, à la suite de L. Gernet et de la plupart des juristes, que le conservatisme de l'institution dissimule de profonds changements dans les fonctions qui lui furent attribuées entre le VIe et le IVe s.

  • Répondante : Sandra Boehringer (Université de Strasbourg)

Jeudi 11 janvier 2018 : Marine Bretin-Chabrol (Université Lumière, Lyon 2) « Quand l’auunculus devient pater, ou le problème de l’adoption du neveu utérin par l’oncle maternel dans la Rome antique »

Un Romain est-il seulement le fils de son père ? Quelle place tenait à Rome la famille de la mère dans cette société dite « patriarcale » ?

Dans ses travaux sur la parenté, Claude Lévi-Strauss ajoute aux trois relations primaires (filiation, germanité, alliance), une quatrième, celle qui lie l’oncle maternel au neveu. À Rome, en effet, la relation avunculaire (neveu/frère de la mère) joue un rôle important : l’étude de l’adoption d’Octave par César, son grand-oncle maternel, ou celle de  Brutus, le tyrannicide, par son oncle maternel Q. Servilius Caepio (et non par César), permettra d’éclairer les enjeux de cette relation particulière

Dans une démarche anthropologique de l’écart, il sera possible alors de mettre en regard, dans la discussion, Rome et d’autres sociétés (la culture kanak en particulier).

  • Répondante : Florence Dupont (Université Paris Diderot)

Jeudi 15 février 2018 : Philippe Moreau (Université Paris Est Créteil), « Les représentations figurées ou métaphoriques de la parenté à Rome (sang, botanique, spatialité) »

La langue latine possède un vocabulaire complexe pour désigner les positions de parenté et d’alliance, les catégories, les formations (corporate groups ou parentèles abstraites), et une terminologie plus pauvre pour désigner la relation de parenté en elle-même. À côté de ces termes de dénotation directe, elle présente un ensemble de métaphores se rapportant aux divers types de relation : filiation (en ascendance ou en descendance), collatéralité, affinité et conjugalité. Ces métaphores empruntent à plusieurs lexiques : celui des humeurs corporelles (sanguis), celui de la végétation et des techniques culturales (stirps, propago, insero, etc.) et celui de la spatialité (adfinis, propinquuus, linea, gradus, etc.). Ces diverses métaphores, que la langue française a héritées, y sont à ce point intégrées que leur caractère métaphorique même, et donc leur valeur de référence signifiante à des ensembles culturels spécifiques, reste souvent inaperçu et appelle donc un effort intellectuel de distanciation et de réactivation. La communication aura pour objet de présenter les travaux récents sur chacune de ces métaphores (en tenant compte des diverses conceptions, stylistiques ou cognitives du processus même de la métaphorisation), et d’envisager leurs éventuelles articulations dans la culture romaine.

  • Répondant : Alessandro Buccheri (Centre AnHiMA, EHESS)

Jeudi 15 mars 2018 : Violaine Sebillotte (Université Sorbonne Paris 1) « Pour en finir avec le privé et le public : la famille au coeur de la société grecque classique »

La famille est souvent interprétée comme un lieu de relations interpersonnelles qui ressortit de l’espace privé.  Dans cette conception, seul l’homme adulte et responsable du groupe familial (le tuteur ou kurios, une sorte de pater familias à la grecque) émargerait dans l’espace public pour, en quelque sorte, représenter les intérêts de la famille. En réinterrogeant les termes grecs relatifs à la famille (oikos, gamos, kurios, hubris, etc.) et en se focalisant sur la question de l’héritage des filles, nous proposons de nous affranchir des catégories de privé et public pour substituer une lecture de la famille grecque antique entièrement inscrite dans les enjeux politiques et sociaux de son contexte historique.
  • Répondant : Claude Calame (EHESS)

Jeudi 12 avril 2018 : Sylvia Estienne (Ecole Normale Supérieure, Paris) « Culte civique, culte domestique? L'exemple de Vesta »

Si les Romains distinguent entre cultes privés et cultes publics, les définitions qu’ils donnent des cultes privés sont sources de débats, notamment concernant la dimension familiale des cultes ainsi définis. Pour lever les ambiguïtés, les chercheurs tendent à privilégier la notion de cultes domestiques, étroitement associée au fonctionnement de la domus comme ensemble familial. Toutefois la valeur domestique d’un culte est-elle réductible à la seule dimension privée ? Le culte de Vesta offre matière à réflexion.

Déesse du foyer, la déesse n’est pourtant que discrètement honorée dans les maisons romaines, alors que son culte public est bien attesté. Sa fonction domestique est sans doute à chercher plutôt dans le rôle qu’elle joue au cœur de la cité. C’est ce qu’on essayera de comprendre à partir de la redéfinition opérée par Auguste en 12 av. J.-C., quand il rend publique une partie de sa maison du Palatin en y installant une chapelle de Vesta.

  • Répondante : Nicole Belayche (EPHE – PSL, Centre AnHiMA)

Jeudi 3 mai 2018 (jeudi 10 mai : Ascension) : Jérôme Wilgaux (Université de Nantes) « Entre vérités et fictions : les fondements de la parenté en Grèce ancienne »

Si, dans un cadre parental, les termes grecs gnêsios et nothos qualifient et opposent filiation légitime et illégitime, de manière plus générale ces termes peuvent être utilisés pour opposer le vrai au faux, l’authentique au falsifié, au contrefait. Très nombreuses sont de fait les sources grecques qui dénoncent des enfants supposés et les mensonges sur lesquels les liens de parenté peuvent se construire. La parenté peut dès lors s’appréhender comme fondée sur une vérité, nécessitant des preuves, ce savoir étant particulièrement détenu par les mères. Pour être pleinement compris, cet imaginaire social de la famille et de la parenté doit cependant être replacé dans son cadre civique et statutaire, et confronte une pluralité de points de vue, révélatrice des tensions sociales propres au système de parenté grec.
  • Répondant : Enric Porqueres i Gené (EHESS)

Jeudi 31 mai 2018 (de 17 h à 19 h) : Maurizio Bettini (Université de Sienne) « Pourquoi les parentes romains - père et mère, ou ancêtres en général - sont devenus des "parents" génériques : une perspective anthropologique »

Aires culturelles : Europe sud-orientale,

Suivi et validation pour le master : Mensuel annuel/bimensuel semestriel (12 h = 3 ECTS)

Mentions & spécialités :

Domaine de l'affiche : Anthropologie historique

Intitulés généraux :

  • Claude Calame- Littérature et société en Grèce ancienne
  • Renseignements :

    claude.calame(at)unil.ch

    Site web : http://cral.ehess.fr/

    Site web : http://anhima.fr/spip.php?article78

    Adresse(s) électronique(s) de contact : claude.calame(at)unil.ch

    Compte rendu

    Face aux Anciens, grecs et romains, l’exercice de la comparaison triangulaire est indispensable : il vise à aiguiser l’exigence critique vis-à-vis de l’Antiquité gréco-romaine et vis-à-vis de nous-mêmes dans le passage par une culture tierce. Il permet de décentrer notre regard sur des sociétés anciennes que nos interprétations (re)construisent souvent selon des approches analogiques ou généalogiques, en projetant une Antiquité idéalisée sur la modernité. Tel a été le principe du double décentrement fondant à nouveau le séminaire « Antiquité territoire des écarts », organisé sous la double égide du Centre AnHiMA et du CRAL et en collaboration avec Sandra Boehringer (Université de Strasbourg), Florence Dupont, Romain Brethes et Tristan Mauffrey.
    L’exercice du double écart comparatif a porté sur la question de la famille dans les structures et relations sociales qu’elle implique ainsi que dans les représentations qu’elle suscite : parenté, consanguinité, filiation maternelle/paternelle, mari/épouse, alliance, viri-/uxorilocalité, transmission, patrimoine, autant de grilles d’analyse anthropologique (souvent à base latine) qui ont permis des lectures de sociétés éloignées dans le temps ou dans l’espace, mais qui ont souvent imposé des interprétations anachroniques ou ethnocentrées. De là la nécessité d’une approche croisant les acquis de l’anthropologie, de la sociologie et de la linguistique pragmatique, autant pour raviver la force subversive de l’altérité antique que pour jeter un regard critique sur les concepts et représentations de la modernité.
    Il a appartenu à Florence Dupont (Université Paris 7) d’ouvrir la série des séminaires avec une mise en question de la notion de « paternité » à Rome, en insistant sur le caractère non filial de la patria potestas. Se sont alors succédé Claudine Leduc (Université de Toulouse) qui a mis au jour la filiation fictive impliquée par l’adoption dans l’Athènes classique avec son rôle déterminant dans l’organisation de la maison, puis Marine Bretin-Chabrol (Université de Lyon 2) sur le rôle joué dans la société « patriarcale » romaine par l’oncle maternel en comparaison avec la société kanak, et Philippe Moreau (Université de Paris Est) qui s’est intéressé au sens des différentes métaphores, notamment végétales, pour représenter la parenté à Rome. Violaine Sebillotte Cuchet (Université de Paris 1) a procédé à une critique de l’opposition public vs privé dans l’appréhension des relations politiques et sociales tissées dans le cadre de la famille de l’Athènes classique. Puis ce fut au tour de Jérôme Wilgaux (Université de Nantes) de s’interroger sur le fondement en vérité de la parenté en Grèce à partir de l’opposition indigène entre filiation légitime et filiation illégitime. Sylvia Estienne (ENS – PSL) a mis en question, à l’exemple de l’évolution du culte rendu à Vesta, la pertinence de l’opposition moderne tracée entre culte domestique (privé) et culte civique (public). Enfin il est revenu à Maurizio Bettini (Université de Sienne) d’examiner du point de vue du genre quelques aspects déroutants de l’échange matrimonial et de la parenté à Rome. La perspective de comparaison différentielle a été en général assurée par des discutant-es anthropologues.
    Les interventions extérieures du directeur d’études se sont focalisées soit sur des publications récentes, soit sur des projets de recherche en cours. Différentes dimensions de la tragédie grecque considérée comme performance rituelle et musicale, telles qu’elles ont été explicitées dans La tragédie chorale. Poésie grecque et rituel musical, Paris, Les Belles Lettres, 2017, ont fait l’objet de plusieurs développements : d’abord à la Scuola Normale et à l’Université de Pise, quant à une perspective pragmatique rompant avec l’esthétique romantique, à l’occasion d’une rencontre internationale sur la recherche franco-italienne en littérature grecque ; puis à l’Université Paris 7 sur les chants choraux envisagés d’un point de vue ethnopoétique ; à l’Université Lille 3 dans une réflexion centrée sur les réactions du groupe choral au destin du héros tel qu’il est mis en scène dans l’Œdipe-Roi de Sophocle dans un « théâtre mythologique » au centre d’une rencontre internationale ; enfin à Strasbourg, d’une part à la Librairie Kléber pour présenter le livre à partir d’une réflexion sur le rituel, puis à l’Université pour tenter de montrer les acquis d’une approche anthropologique de la tragédie classique.
    Quant aux différentes formes de la poésie chantée en performance rituelle et musicale, telles qu’elles ont été intégrées dans la forme mixte de la tragédie attique, les interventions extérieures se sont surtout focalisées sur les poèmes de Sappho : d’abord à l’Université de Princeton à l’occasion du colloque du « Network for the Study of Archaic and Classical Greek Song », pour montrer qu’en particulier la langue des chants érotiques composés par Sappho dépend d’une tradition qui se développe en un véritable réseau de poésie mélique. À l’Université de Nicosie à Chypre, on a insisté par ailleurs sur le caractère formulaire de cette diction poétique du chant érotique en performance rituelle. Puis dans une rencontre internationale à l’Université d’Oxford a été interrogée la pathologie de l’amour que révèlent, dans une réalisation rituelle dansée, ces poèmes en général chantés de manière chorale. Enfin sur l’île de Spetses en Grèce, également au profit du « Network » déjà mentionné, ces mêmes chants ont permis d’interroger la relation des poèmes méliques (et non pas « lyriques ») avec les dieux qui y sont régulièrement soit évoqués soit invoqués. Et quelques réflexions sur la voix chantée d’Orphée et les pratiques de l’écriture dont témoigne le Papyrus de Derveni ont été présentées dans le séminaire de l’EHESS consacré à la circulation des textes.
    La troisième édition de Thésée et l’imaginaire athénien (Paris, La Découverte, 2018) a fourni l’occasion de l’une des deux conférences données à l’Istituto Italiano di Studi Storici de Naples, consacrées à mémoire culturelle et mémoire poétique dans les pratiques historiographiques en Grèce ancienne.
    Quant aux travaux animés par le regard critique que la conception de la phusis et celle des technai nous invitent à porter autant sur les représentations contemporaines de la constitution génétique de l’homme que sur les relations modernes de l’homme avec son environnement, ils ont fait l’objet d’un exposé à l’Accademia delle Scienze di Torino (autour de la traduction en italien de Prométhée généticien publié aux Belles Lettres en 2010 : Prometeo genetista. Profitti delle tecniche e metafore della scienza, Palermo, Sellerio, 2016). Puis ce fut la participation au festival « L’histoire à venir » organisé par l’Université Jean-Jaurès dans la ville de Toulouse avec deux interventions comparatistes sur les rapports de l’humain avec le divin d’une part, avec le milieu de l’autre. En particulier le débat avec Geneviève Azam (Université de Toulouse) sur les interactions entre homme et environnement depuis l’entrée dans l’anthropocène puis le « capitalocène » avait été initié en janvier, avec la collaboration de Michael Löwy, dans une rencontre organisée dans le cadre de la Société Louise Michel au « Lieu-Dit », à Paris.
    Enfin du côté de la réflexion sur le statut et le sort réservé à exilées et exilés, à la suite d’une rencontre avec Élise Pestre (Université Paris Diderot) et Guillaume Le Blanc (Université Paris Est Créteil) sur « Personnes migrantes et réfugiées : traumatismes et accueil », et après une déposition au Tribunal permanent des peuples de Paris sur les violations des droits des migrant-e-s et des réfugié-e-s, le soussigné a organisé dans le cadre de la Section EHESS de la LDH l’exposition « Photographier l’exil » (collectif VOST), présentée dans le hall du 54 bd Raspail et marquée par un colloque conjoint EHESS et FMSH : « Penser l’exil, représenter l’exil, vivre l’exil » ; y ont participé Zena Adi, Michel Agier, Yahya Al-Abdullah, Françoise Beauguion, Fabienne Brugère, Vincent Brossel, Georges Didi-Huberman, Cristina Del Biaggio, William Gaye, Nancy L. Green, Youssif Haliem, Seref Kavak, Stefan Le Courant, Chowra Makaremi, Marie Miran-Guyon, Alexis Nouss, Isabelle Saint-Saëns, Emmanuel Szurek, Catherine Wihtol de Wenden, Hassan Yassin.

    Publications

    • Thésée et l’imaginaire athénien. Légende et culte en Grèce antique, Paris (La Découverte) 2018 (3e éd. avec une postface), 512 p.
    • « Donald Trump ou la victoire du néolibéralisme américain », Les Z’indigné(e)s, 43, 2017, p. 14-21.
    • « La tragédie grecque comme performance musicale et rituelle : voix et danses chorales », dans Théâtre du geste, du jeu et de la voix (Horizons/théâtre 8-9), sous la dir. de P. Katuszewski et M. Manca, Bordeaux, Presses Universitaires de Bordeaux, 2017, p. 10-26.
    • « From Structural Narratology to Enunciative Pragmatics : Greek Poetic Forms between Mythical Narrrative and Ritual Act », dans Emerging Vectors of Narratology, sous la dir. de P. K. Hansen, J. Pier, P. Roussin et W. Schmid, Berlin-Boston, De Gruyter, 2017, p. 335-359.
    • « À propos des pratiques divinatoires et de la “raison des signes” en Grèce classique », Mètis N. S. 15, 2017, p. 393-410.
    • « Les pratiques chorales dans les Lois de Platon : une éducation à caractère initiatique ? », dans Érotique et politique chez Platon. Erôs, genre et sexualité dans la cité platonicienne, sous la dir. de L. Brisson et O. Renaut, Sankt Augustin (Academia) 2017, p. 151-167.
    • « Éco-anthropologie et sémiopoiétique : de la poésie rituelle grecque aux défis idéologiques et pratiques du présent », Actes sémiotiques, 121, 2018, http://epublications.unilim.fr/revues/as/5996
    • « Comparatisme », dans Anthropen.org, Paris, Éditions des archives contemporaines, 2018, DOI : 10.17184/eac.anthropen.078
    • « “Civilisation” et Kultur : de Friedrich August Wolf à Sigmund Freud », dans La « civilisation » : critiques épistémologiques et historiques, Cahiers « Mondes anciens », sous la dir. de M. Briand, F. Dupont et V. Longhi, 11, 2018, https://journals.openedition.org/mondesanciens/2063
    • « Près de 40 000 personnes exilées mortes en Méditerranée : un crime contre l’humanité », https://blogs.mediapart.fr/claude-calame/blog/080118/pres-de-40000-personnes-exilees-mortes-en-mediterranee-un-crime-contre-l-humanite

    Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 2 mai 2018.

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