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1er lundi du mois de 17 h à 19 h (INaLCO, 2 rue de Lille 75007 Paris), du 6 novembre 2017 au 4 juin 2018
Ce séminaire de recherche mensuel est un lieu de formation et d’échange pour les chercheurs et les étudiants en master et doctorat en Anthropologie-Ethnologie et en Histoire. Il vise à contribuer à la réflexion sur les notions et les pratiques d’urbanité et de citadinité dans le contexte des villes méditerranéennes en plaçant au cœur de l’analyse les différentes formes de cosmopolitisme, de patrimonialisation, d’identification et de territorialisation qui définissent ces sociétés urbaines. Le qualificatif de méditerranéen ne postule pas l’existence d’une quelconque « aire culturelle » aux contours bien délimités, mais invite à s’interroger sur les relations entre formes d’urbanité et de sociabilité et aire culturelle. La perspective historique permet d’appréhender les héritages de l’Empire Ottoman et de l’expansion coloniale européenne au sein des sociétés urbaines des rives méridionales et orientales de la Méditerranée dans une démarche comparative.
Lundi 5 février 2018 : Les villes dans les littératures. Vocabulaires comparatifs
Mots-clés : Anthropologie historique, Anthropologie sociale, Anthropologie urbaine, Histoire, Histoire culturelle,
Aires culturelles : Méditerranéens (mondes),
Intitulés généraux :
Centre : IIAC-LAUM - Laboratoire d'anthropologie urbanités mondialisations
Renseignements :
par courriel auprès des enseignants.
Direction de travaux d'étudiants :
sur rendez-vous uniquement aurpès des responsables d'enseignement.
Réception :
sur rendez-vous pris par courriel.
Niveau requis :
le séminaire est ouvert aux étudiants inscrits en master ou doctorat. Les étudiants de l'EHESS et de l'INaLCO sont priés de se présenter aux enseignants lors des deux premières séances.
Adresse(s) électronique(s) de contact : maria.couroucli(at)cnrs.fr, franck.mermier(at)ehess.fr, meropi.anastassiadou(at)inalco.fr, timour.muhidine(at)gmail.com
Ce séminaire mensuel est conçu comme un lieu de formation et d’échange pour les chercheurs et les étudiants en Master et Doctorat en Histoire et Anthropologie-Ethnologie. Les thématiques abordées incluent les notions et pratiques de cosmopolitisme, de patrimonialisation, de territorialisation et de la formation des identités à travers des recherches dans les sociétés urbaines des rives du sud de la Méditerranée. Cet ancrage géographique et culturel permet de souligner la perspective historique des travaux engagés, notamment les héritages de l’Empire Ottoman et l’expansion coloniale européenne.
Le programme de l’année 2017-2018 était articulé autour du thème du Vocabulaire des urbanités méditerranéennes. Les participants étaient invités à présenter des études des cas autour des usages et représentations des différents concepts et mots de la ville dans une démarche comparative. Pour mieux appréhender les possibilités des approches multiples, deux à quatre intervenants étaient prévus par séance.
On peut distinguer trois types de perspectives. Un premier ensemble de séances était consacré à la littérature et aux questions de vocabulaire littéraire et de voyage, et aussi aux questions d’appréhension et de représentation de l’espace urbain par les auteurs (voyageurs et auteurs locaux). À travers des études de cas, concernant notamment les villes de Beyrouth, Sanaa, Istanbul mais aussi Bursa, Konya, Ankara et Erzurum, les intervenants ont exploré les relations entre espaces urbains et usages linguistiques in situ, tant dans les analyses des chercheurs que dans les textes originaux, ouvrant ainsi un débat sur les concepts et les catégories de l’urbanité (séances de novembre avec Randa Sabry et février avec Franck Mermier, Timour Muhidine et Il-Il Yatziv-Malibert).
Un deuxième ensemble de séances concernait les villes en crises et/ou conflits, notamment la séance interdisciplinaire du mois de mars sur Athènes et Beyrouth, avec quatre intervenants (anthropologues, sociologues, urbanistes et historiens). Il s’agissait d’étudier différentes manières de rendre compte des transformations du paysage et aussi des populations urbaines, en (re)visitant des terrains, des textes et/ou des écritures (graffiti, panneaux et autres). Un retour sur les changements récents, plus ou moins violents, sur les ruines et/ou les absences/vides observés et commentés par les habitants dans chacune des situations urbaines a permis une mise en perspective comparative entre Athènes pendant la crise économique et Beyrouth de l’après-guerre civile. Les travaux historiographiques et en sciences sociales questionnent justement les catégories et le vocabulaire analytique de chacune des disciplines (Sophie Brones, Candice Raymond, Roxane Caftanzoglou, Ifigeneia Dimitrakou).
Un troisième ensemble de séances était articulé autour des questions d’histoire et d’histoire sociale, dans trois domaines : l’histoire de la santé et son vocabulaire en milieux urbains, l’étude des nouvelles pratiques religieuses et l’étude des politiques et pratiques de patrimonialisation. Centrés sur des études des cas des politiques ottomanes ou, pour la période contemporaine, présentées à l’échelle du quartier, les débats ont porté sur la sociographie historique et la restitution des dynamiques sociales sur un temps long. Cinq séances, en décembre, avril, mai et juin, ont permis de mettre en perspective des travaux menés à Istanbul, Jérusalem, Téhéran et les villes marocaines (Elias Kolovos, Özgür Türesay, Meropi Anastassiadou, Jean-François Pérouse, Alexandre Toumarkine, Mina Saidi-Sharouz, Zeynep Ugur, Habil Saglam, Asli Zeren, Musa Sroor et Leon Buskens).
Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 30 janvier 2018.