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Base de données des enseignements et séminaires de l'EHESS

La spatialisation de l'information est une démarche méthodologique présente dans des disciplines diverses en sciences humaines et sociales telles que la géographie, l’archéologie, l’histoire, la sociologie, l’anthropologie, etc. Dans ce contexte, les composantes​ spatiale et temporelle des données est ainsi au cœur des recherches. Les logiciels pour le traitement et l’analyse de l’information spatialisée tels que les systèmes d’Information Géographique (SIG), les outils pour le traitement statistique et le partage en ligne de ces données ainsi que pour la spatialisation des données textuelles, apparaissent comme un moyen de faire travailler concrètement les chercheurs ensemble. Ces outils induisent la mise en place de nouvelles logiques de recherche. Pour être pleinement opérationnels, ils ne peuvent être dissociés des acteurs, qui dialoguent, négocient et adaptent des cultures et solutions techniques qui leur sont propres. Ce séminaire se propose d’être un lieu d’échange sur différentes expériences menées en géomatique à l’EHESS et dans d’autres institutions. Il sera associé à une formation initiale sur les outils géomatiques pour l’analyse des données spatialisées. La formation initiale aura lieu dans la salle informatique et pourra donner lieu à la validation de 6 ECTS. Elle est ouverte sur inscription, le nombre de places de la salle informatique étant limité.

Depuis la rentrée 2017, ce séminaire a changé d’intitulé. Auparavant, il s’agissait du séminaire de recherche “Les SIG : un outil pour l’interdisciplinarité” de Sandrine Robert. Il est maintenant sous la responsabilité de la plateforme géomatique et des ingénieurs qui y sont associés.

Le séminaire s’est organisé cette année autour de 12 séances de formations alliant à la fois cours magistraux de présentation de notions théoriques et de Travaux Pratiques sur différents outils utilisés en Humanités Numériques pour les données spatialisées et dont deux séances portant sur le traitement automatique de la langue ont été co-encadrés par des partenaires de l’IGN.

L’objectif du séminaire était de présenter aux étudiants différentes notions liées aux traitements à mettre en place lorsqu’il s’agit d’analyser des données spatialisées de différents formats. En partant de la collecte des informations, nous avons montré les possibilités pour structurer, hiérarchiser et intégrer des données dans une base de données qui porte des données spatialisées, que celles-ci soient sous forme de textes, de tables, d’images (plans anciens, photos) ou de données vectorielles.

Le séminaire est basé d’abord sur une manipulation technique des données, portant d’abord sur un prétraitement éventuel, puis sur une manipulation des outils qu’on peut associer à ces données (Qgis, R). Puis, le séminaire amène les étudiants à une conscientisation de la richesse des données et des analyses spatiales et statistiques qu’il est possible de réaliser. Ces dernières permettent par croisement de faire émerger des nouvelles connaissances et d’éclairer une recherche dont les cartographies obtenues en bout de chaîne ne serait que l’exutoire, la partie visible et émergente d’un objet de recherche complexe.

Cette année les inscrits au séminaire ont été au nombre de 13 personnes, avec des profils principalement issus du M1 Territoire Espace et Sociétés, mais aussi en M1 Sciences Sociales du Religieux, en M2 Histoires et Civilisations, en M1 Anthropologie sociale et ethnologie, ainsi que des auditeurs libres. Ce séminaire étant validable, 8 de ces étudiants ont rendu un travail qui prenait la forme d’un mini-mémoire portant soit sur leur travail de recherche, soit sur un sujet au choix. Nous saluons cette année la grande qualité et l’originalité des travaux rendus.