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Économie et histoire. Questions en partage

S'il s'agit de l'enseignement principal d'un enseignant, le nom de celui-ci est indiqué en gras.

(EHESS-Marseille, Centre de la Vieille-Charité, 2 rue de la Charité 13002 Marseille), dates et horaires communiqués ultérieurement

L’histoire et économie s’intéresse actuellement à l’ensemble des phénomènes sociaux. Leurs approches mobilisent à la fois des questionnements et des méthodes différentes. Le but de ce séminaire sera d’enrichir l’étude de ces objets partagés en confrontant approches et méthodes à partir de quelques dossiers thématiques. Ces dossiers comptent se focaliser, entre autres, sur la mobilité sociale et intergénérationnelle, le rôle du mariage, et l’impact de l’urbanisation sur des différents phénomènes sociaux.

Intitulés généraux :

  • Jean Boutier- Histoire comparée des noblesses européennes, XVIe-XVIIIe siècle
  • Cecilia García-Peñalosa- Genre, croissance et développement
  • Alain Trannoy- Économie des inégalités
  • Renseignements :

    séminaire mensuel.

     

    Adresse(s) électronique(s) de contact : jean.boutier(at)univ-amu.fr, alain.trannoy(at)univ-amu.fr, cecilia.garcia-penalosa(at)univ-amu.fr

    Compte rendu

    Confronter et croiser les méthodes utilisées par les économistes et les historiens sur les mêmes sujets. Lorsque c’est un historien qui présente, un économiste discute et vice-versa. La question de la mobilité sociale a été abordée à travers deux exposés, l’un de Jean Boutier sur les familles florentines, et l’autre d’Alain Trannoy sur la mobilité d’accès dans les grandes écoles depuis un siècle. Un point commun, l’utilisation des noms de famille, la généalogie, qui se révèle une source d’identification importante de la permanence de la stratification et de l’immobilité sociale. La recherche de la causalité rapproche historiens et économistes, même si elle est très apparente chez les seconds alors qu’elle est plus sourde chez les premiers. En plus de l’exposé conceptuel proposé par Jean Boutier et Alain Trannoy, nous avons pu mesurer comment historiens et économistes appréhendent un fait concret sous l’angle de la causalité. L’impact du tarif Méline sur la fécondité dans un exposé de Cecilia Garcia-Peñalosa fournit un exemple de l’explicitation de la recherche du lien causal dans la recherche en économie historique, tandis que par exemple l’exposé de David Gentilcore illustre la recension historique de la recherche du lien causal entre la pellagre et la culture de la polenta dans l’Italie padanienne du XIXe siècle. L’exposé de David De la Croix portait sur une question typique de l’histoire économique, le lien entre démographie et croissance économique dans la première révolution industrielle en Angleterre, où la classe moyenne semble avoir eu le taux de reproduction le plus élevé, un phénomène favorable à la croissance dans la mesure où cette classe investit plus dans le capital humain. Le concept de capital humain était également au cœur de l’exposé d’Alice Fabre avec sa recherche sur les universitaires célèbres de Provence au Moyen Âge avec là aussi une recherche sur les noms de famille. Enfin l’exposé de Arundhati Virmani retraçait comment le suicide dans l’Inde coloniale avait été progressivement exfiltré de la pure sphère individuelle et religieuse pour devenir une question sociale et politique dont devait s’emparer l’État, avant qu’un retour de balancier s’amorce plus récemment.

    Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 27 novembre 2017.

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