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Jeudi de 11 h à 13 h (salle AS1_08, 54 bd Raspail 75006 Paris), les 8 et 22 mars, 12 avril, 3 et 24 mai, 14 juin 2018. Les séances des 3 mai et 14 juin se dérouleront en salle AS1_23. La séance du 12 avril est annulée et reportée à une date ultérieure
Le « temps » a été fortement pris en charge par les sciences physiques, la psychologie et la philosophie, mais il est courant de lire qu’en sciences sociales, le « temps » n’est pas un objet légitime ou qu’il n’a pas donné lieu à des travaux empiriques probants. Ce séminaire part d’une hypothèse intermédiaire : certes, le « temps » est encore aujourd’hui un objet mineur en sciences sociales, si l’on compare avec la place qu’il occupe, par exemple, en physique quantique, en philosophie de l’histoire, en phénoménologie, ou encore en psychologie de la perception et dans les sciences cognitives. Mais il existe de nombreux travaux historiques, sociologiques ou anthropologiques qui font du « temps » un objet d’enquêtes et qui ont montré que le « temps » n’est pas une entité homogène. Du point de vue des sciences sociales, il est donc plus cohérent de parler de « temporalités ».
Le séminaire poursuivra deux objectifs principaux : le premier sera de montrer qu’il existe un ensemble de travaux dans les sciences sociales actuelles qui portent sur les temporalités. Nous solliciterons ainsi des chercheurs en histoire, en sociologie ou en anthropologie, qui viendront présenter leurs travaux, que ce soit sur les rythmes (individuels et collectifs), l’urgence ou l’articulation entre passé, présent et avenir dans différentes sociétés. Le second objectif sera méthodologique, car les temporalités constituent un objet qui peut sembler difficile à appréhender par les outils des sciences sociales (évanescent, a priori, caché « dans les têtes », etc.). Il est en outre difficile de concilier la façon dont les chercheurs inscrivent leur objet « dans le temps » (ce que nous appelons l’histoire) et l’étude des façons dont les acteurs étudiés produisent leur temps (ce que nous pouvons appeler l’historicité). Nous réfléchirons donc avec les chercheurs invités aux diverses manières de faire des temporalités un objet propre aux sciences sociales.
Jeudi 8 mars 2018 : Jean-Claude Schmitt (historien, GAHOM), autour de son livre Les rythmes au Moyen Âge, Paris, Gallimard (Bibliothèque illustrée des histoires), 2016
Jeudi 22 mars 2018 : Francis Chateauraynaud et Josquin Debaz (sociologue et historien, GSPR), « La fabrique des futurs dans le temps long des controverses. Retour sur la pragmatique des transformations » autour de leur livre Aux bords de l'irréversible. Sociologie pragmatique des transformations, Paris, éditions Pétra, 2017
Jeudi 12 avril 2018 : Blandine Destremau (sociologue, anthropologue, IRIS), « Cuba : temps des réformes, bouleversement des ordres temporels »
Blandine Destremau s'appuiera notamment sur deux publications récentes :
Jeudi 3 mai 2018 : Alban Bensa (anthropologue, IRIS), « Usages scientifiques du temps : les temporalités de l'enquête ethnographique et de la narration anthropologique »
Il s'appuiera notamment sur deux de ses publications :
Jeudi 24 mai 2018 : Jacques Chiffoleau (historien, CIHAM)
Jeudi 14 juin 2018 : Sabina Loriga (historienne, GEHM)
Mots-clés : Enquêtes, Ethnographie, Temps/temporalité,
Suivi et validation pour le master : Ouvert sans validation d'ECTS
Domaine de l'affiche : Sociologie
Intitulés généraux :
Renseignements :
Marc Bessin par courriel.
Direction de travaux d'étudiants :
prendre contact.
Réception :
sur rendez-vous.
Adresse(s) électronique(s) de contact : bessin(at)ehess.fr
Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 26 avril 2018.