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Base de données des enseignements et séminaires de l'EHESS

Enquêtes sur les temporalités

  • Marc Bessin, directeur de recherche au CNRS ( IRIS )

    Cet enseignant est référent pour cette UE

  • Arnaud Fossier, maître de conférences à l'Université de Bourgogne ( Hors EHESS )
  • Edouard Gardella, chargé de recherche au CNRS ( Hors EHESS )

S'il s'agit de l'enseignement principal d'un enseignant, le nom de celui-ci est indiqué en gras.

Jeudi de 11 h à 13 h (salle AS1_08, 54 bd Raspail 75006 Paris), les 8 et 22 mars, 12 avril, 3 et 24 mai, 14 juin 2018. Les séances des 3 mai et 14 juin se dérouleront en salle AS1_23. La séance du 12 avril est annulée et reportée à une date ultérieure

Le « temps » a été fortement pris en charge par les sciences physiques, la psychologie et la philosophie, mais il est courant de lire qu’en sciences sociales, le « temps » n’est pas un objet légitime ou qu’il n’a pas donné lieu à des travaux empiriques probants. Ce séminaire part d’une hypothèse intermédiaire : certes, le « temps » est encore aujourd’hui un objet mineur en sciences sociales, si l’on compare avec la place qu’il occupe, par exemple, en physique quantique, en philosophie de l’histoire, en phénoménologie, ou encore en psychologie de la perception et dans les sciences cognitives. Mais il existe de nombreux travaux historiques, sociologiques ou anthropologiques qui font du « temps » un objet d’enquêtes et qui ont montré que le « temps » n’est pas une entité homogène. Du point de vue des sciences sociales, il est donc plus cohérent de parler de « temporalités ».

Le séminaire poursuivra deux objectifs principaux : le premier sera de montrer qu’il existe un ensemble de travaux dans les sciences sociales actuelles qui portent sur les temporalités. Nous solliciterons ainsi des chercheurs en histoire, en sociologie ou en anthropologie, qui viendront présenter leurs travaux, que ce soit sur les rythmes (individuels et collectifs), l’urgence ou l’articulation entre passé, présent et avenir dans différentes sociétés. Le second objectif sera méthodologique, car les temporalités constituent un objet qui peut sembler difficile à appréhender par les outils des sciences sociales (évanescent, a priori, caché « dans les têtes », etc.). Il est en outre difficile de concilier la façon dont les chercheurs inscrivent leur objet « dans le temps » (ce que nous appelons l’histoire) et l’étude des façons dont les acteurs étudiés produisent leur temps (ce que nous pouvons appeler l’historicité). Nous réfléchirons donc avec les chercheurs invités aux diverses manières de faire des temporalités un objet propre aux sciences sociales.

Jeudi 8 mars 2018 : Jean-Claude Schmitt (historien, GAHOM), autour de son livre Les rythmes au Moyen Âge, Paris, Gallimard (Bibliothèque illustrée des histoires), 2016

Jeudi 22 mars 2018 : Francis Chateauraynaud et Josquin Debaz (sociologue et historien, GSPR), « La fabrique des futurs dans le temps long des controverses. Retour sur la pragmatique des transformations » autour de leur livre Aux bords de l'irréversible. Sociologie pragmatique des transformations, Paris, éditions Pétra, 2017

Jeudi 12 avril 2018 : Blandine Destremau (sociologue, anthropologue, IRIS), « Cuba : temps des réformes, bouleversement des ordres temporels »

Blandine Destremau s'appuiera notamment sur deux publications récentes :

  • Cuba : temporalités et tensions du changement, dossier thématique des Cahiers des Amériques latines (coordination avec Jérôme Leleu et Nils Graber), n° 84, 2017.
  • Culture and Institution : Cuban Dynamics of Change, special issue of the International Journal of Cuban Studies (coordination avec Jérôme Leleu et Nils Graber), Vol. 8-2, winter 2016.

Jeudi 3 mai 2018 : Alban Bensa (anthropologue, IRIS), « Usages scientifiques du temps : les temporalités de l'enquête ethnographique et de la narration anthropologique »

​Il s'appuiera notamment sur deux ​de ses ​publications  : 

  • Alban Bensa, La fin de l'exotisme. Essais d'anthropologie critique, Ed. Anacharsis, 2006, réédition en poche 2016​.
  • Alban Bensa, « L’anthropologie coûte que coûte : réflexivités ethnographiques » (Préface) et « L’ethnographe inclus : conversions d’intelligibilités en Nouvelle-Calédonie kanak » in M. Blondet et M. Lantin-Mallet (dir.) Anthropologies réflexives, PUL, Lyon 2018. 

Jeudi 24 mai 2018 : Jacques Chiffoleau (historien, CIHAM)

Jeudi 14  juin 2018 : Sabina Loriga (historienne, GEHM)

Suivi et validation pour le master : Ouvert sans validation d'ECTS

Mentions & spécialités :

Domaine de l'affiche : Sociologie

Intitulés généraux :

Renseignements :

Marc Bessin par courriel.

Direction de travaux d'étudiants :

prendre contact.

Réception :

sur rendez-vous.

Adresse(s) électronique(s) de contact : bessin(at)ehess.fr

Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 26 avril 2018.

Contact : service des enseignements ✉ sg12@ehess.fr ☎ 01 49 54 23 17 ou 01 49 54 23 28
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