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Base de données des enseignements et séminaires de l'EHESS

Réserves minières et réserves de change des pays de la zone franc

  • Michèle Leclerc-Olive, chargée de recherche au CNRS (*) (TH) ( IRIS )

    Cet enseignant est référent pour cette UE

  • Kako Nubukpo, directeur de la Francophonie économique et numérique (OIF) ( Hors EHESS )
  • Boris Samuel, enseignant-chercheur EGE de Rabat et chercheur associé au CERI ( Hors EHESS )

S'il s'agit de l'enseignement principal d'un enseignant, le nom de celui-ci est indiqué en gras.

Mardi de 17 h à 20 h (54 bd Raspail 75006 Paris), cf. calendrier des séances et salles ci-dessous

  • Mardi 12 décembre 2017 : salle AS1_24
  • Mardi 9 janvier 2018 : salle AS1_08
  • Mardi 13 février 2018 : salle AS1_08
  • Mardi 13 mars 2018 : salle AS1_08
  • Mardi 10 avril 2018 : salle AS1_08
  • Mardi 22 mai 2018 : salle AS1_08
  • Mardi 12 juin 2018, journée d'études, de 9 h à 19 h 30 : salle AS1_08

Les pays africains de la zone franc dont le sous-sol est riche en minerais précieux (en or notamment)  semblent être pris en tenaille entre d’un côté l'obligation de déposer à la Banque de France la moitié de leurs réserves de change, et de l’autre l’impossibilité dans le contexte actuel de constituer des réserves d’or pour leur propre compte.

Le séminaire entend documenter cet apparent paradoxe qui repose davantage sur des choix politiques que sur des contraintes naturelles.

Les travaux ne manquent pas qui analysent cet aspect des politiques noélibérales consistant à faire de l’or une simple matière première (en 1971 Nixon suspend la parité or-dollar lui enlevant pour la première fois rôle monétaire de l’or initié il y a plusieurs milliers d’années) et à exiger des pays riches en ressources de libéraliser leur code minier afin d’attirer sur leur territoire les industries étrangères du secteur extractif.

Les travaux ne manquent pas non plus qui documentent la nécessité d’un débat sur la zone franc et ses répercussions sur les économies nationales et sous-continentales (Nubukpo et all., 2016). Kako Nubukpo, l’un des auteurs de Sortir l’Afrique de la servitude monétaire, « réclame qu’on ne déconnecte pas le débat monétaire du débat sur l’émergence ». Et on a le sentiment que l’émergence économique des pays africains n’est guère envisageable dans ce contexte de prédation des richesses minières et foncières (Leclerc-Olive, 2017).

L’objectif de ce séminaire est donc de rapprocher ces deux corpus de recherche pour penser les liens entre ces deux phénomènes. Il s'agit d’analyser les pratiques, de clarifier les enjeux et, surtout, de resituer ces politiques dans le contexte d'interdépendance étroite entre les économies du Nord et du Sud (Mbembe, 2013, 2016).

12 décembre : Réserves minières, réserves de change dans les pays de la zone Franc animé par Kako Nubukpo, Economiste, Ancien ministre de la prospective et de l'évaluation des politiques publiques du Togo, chercheur associé à l'université d'Oxford, University College, Boris Samuel (Ecole de Gouvernance et d'Economie de Rabat) et Michèle Leclerc-Olive (IRIS-CNRS-EHESS)

Cette première conférence-débat se déroulera en deux temps :

  • En introduction, Kako Nubukpo, Boris Samuel, Michèle Leclerc-Olive exposeront la problématique du séminaire
  • Ensuite, Boris Samuel, présentera son intervention intitulée  : Des doctrines internationales aux opérations économiques quotidiennes, saisir les enjeux politiques des pratiques monétaires

9 janvier : Prédations minières et interdépendances. Les épistémologies néolibérales en question, Michèle Leclerc-Olive

13 février 2018 : Histoire du franc CFA et de la zone Franc, Kako Nubukpo

Kako Nubukpo, chercheur associé à l’université d’Oxford, ancien directeur de la francophonie économique et numérique à l’Organisation internationale de la francophonie, ancien ministre, a notamment co-dirigé l’essai Sortir l’Afrique de la servitude monétaire. À qui profite le franc CFA ?  (La Dispute, 2016).

13 mars 2018 : Franc CFA. Sortir ou ne pas sortir de la zone franc : peut-on échapper à ce choix binaire ?

  • Bruno Théret (CNRS, IRISSO, université Paris Dauphine), « Les expériences argentine et chilienne récentes de régimes monétaires duals »
  • Olivier Feiertag et Karl Adhépeau (Université de Rouen, GRHis), « L’expérience guinéenne au lendemain de l’indépendance »

10 avril 2018 : Gouvernance par la dette et culture du secret, Boris Samuel (chercheur associé au CERI) et Olivier Vallée (économiste et politiste, consultant indépendant) 

Une lecture historique de la dette africaine et une analyse des dispositifs bureaucratiques accompagnant les initiatives de réduction de la dette, introduiront une réflexion sur les normes de finances publiques qui ont régi la conduite des politiques nationales. Où l’on verra qu’il y est pas mal question d’opacité.

Une brève introduction (Michèle Leclerc-Olive) reviendra sur les pratiques du secret qui ont entouré l’instauration, puis la naturalisation, de ce mode de gouvernance par la dette et sur les usages contemporains de la « transparence » pour laisser dans l’ombre des données essentielles de l’exploitation minière. 

12 juin 2018, de 9 h à 19 h 30 : Souveraineté monétaire : expériences, enjeux, perspectives. Journée d’étude

Les cinq premières séances préparent la journée d’étude du 12 juin 2018.

Aires culturelles : Afrique,

Suivi et validation pour le master : Mensuel annuel/bimensuel semestriel (8x3 h = 24 h = 6 ECTS)

Mentions & spécialités :

Renseignements :

Michèle Leclerc-Olive par courriel.

Direction de travaux d'étudiants :

Michèle Leclerc-Olive sur rendez-vous.

Réception :

Michèle Leclerc-Olive sur rendez-vous.

Niveau requis :

master 1.

Adresse(s) électronique(s) de contact : mleclerc(at)ehess.fr

Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 16 avril 2018.

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