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Mercredi de 10 h à 13 h (salle A06_51, 54 bd Raspail 75006 Paris), les 8 novembre, 13 décembre 2017, 10 janvier, 14 février, 14 mars, 11 avril et 13 juin 2018. Une séance supplémentaire aura lieu le 18 mai de 14 h à 17 h en salle BS1_05, 54 boulevard Raspail, 75006 Paris. La séance du 18 mai est reportée à l'année universitaire prochaine
La prise en compte des processus circulatoires à la fois comme objet d’étude et comme prisme analytique compte parmi les acquis du renouveau historiographique en cours sur la Guerre froide, définie de manière conventionnelle comme un état des relations internationales caractérisé par l’antagonisme entre deux superpuissances (Etats-Unis/URSS), la confrontation entre les systèmes capitaliste et socialiste, la séparation quasi-hermétique des camps qui s’en revendiquaient. À partir de travaux récents, ce séminaire entend examiner l’apport de cette perspective de recherche à la compréhension de la Guerre froide, du cadre d’action et de représentations qu’elle offre aux acteurs, des asymétries et multipolarités éventuelles qui la caractérisent, sans négliger les limites méthodologiques et conceptuelles de cette perspective. Seront notamment privilégiées des enquêtes interrogeant la construction d’espaces sociaux transnationaux créés autour d’organisations internationales, de rencontres militantes, de programmes d’échanges économiques, culturels et scientifiques. D’autres entrées heuristiques possibles porteront sur des flux (d’idées, d’objets, de personnes, de pratiques, de modèles institutionnels) ainsi que sur des intermédiaires aux parcours biographiques internationalisés et des « lieux carrefour » (institutions, événements internationaux). La géographie de ces circulations ne se limitera pas à la prise en compte des dynamiques « Est-Ouest » mais inclura également celles « Est-Est », « Nord-Sud » ou « Sud-Sud ». Enfin, il s’agira également d’interroger le rôle joué par les processus circulatoires dans le réagencement, la redéfinition et le délitement de l’état des structures caractérisant le contexte international ciblé ici et in fine, dans les sorties de Guerre froide. Si elles sont concrètement entraînées par la chute proprement dite des régimes communistes, elles sont aussi « présumées » ou « inachevées » lors des conjonctures dites de « détente » redéfinissant provisoirement cet état. Ce faisant, le séminaire ambitionne à connecter ces thématiques à des questions habituellement distinctes, portant sur des processus de démocratisation, de libéralisation économique et de globalisation post-Guerre froide. Il entend aussi s’appuyer sur l’analyse, par-delà les sorties de guerre froide, des inerties des acteurs, de leurs pratiques et de leurs représentations, ou encore, de la genèse, à cette époque précisément, de réseaux, principes, modèles d’action, voire de « mots d’ordre » institutionnalisés, légitimés et qui circulent pendant la décennie 1990 à un niveau construit d’emblée comme « global » C’est dès lors à un examen critique des césures politiques qu’invite également ce séminaire.
8 novembre 2017 : Construction d’objets, choix méthodologiques, sources
13 décembre 2017 : Dispositifs et concepts de Guerre froide : terrains états-uniens
10 janvier 2018 : Diplomaties culturelles et publiques : perspectives suisses
14 février 2018 : Organisations internationales et circulations des savoirs experts
14 mars 2018 : Construction internationale des domaines de savoirs académiques
11 avril 2018 : Echanges étudiants par-delà les frontières des « blocs »
Séance reportée en 2018-2019. 18 mai 2018 : Mobilisations transnationales autour des droits des femmes (ATTENTION : Changement d’horaire, de jour et de salle : un vendredi, de 14 à 17h, en salle BS1_05, 54 bd Raspail 75006 Paris)
13 juin 2018 : Sorties de Guerre froide : processus de démocratisation, recompositions autoritaires
Mots-clés : Circulations, Globalisation, Politique, Relations internationales, Transnational,
Aires culturelles : Transnational/transfrontières,
Suivi et validation pour le master : Mensuel annuel/bimensuel semestriel (8x3 h = 24 h = 6 ECTS)
Domaine de l'affiche : Histoire - Histoire - Problèmes généraux
Intitulés généraux :
Renseignements :
par courriel.
Direction de travaux d'étudiants :
sur rendez-vous.
Réception :
sur rendez-vous.
Niveau requis :
master.
Adresse(s) électronique(s) de contact : ioana.cirstocea(at)ehess.fr, ioana.popa(at)cnrs.fr
Le séminaire « Circulations internationales et (sorties de) Guerre froide » a été lancé à la rentrée 2017-2018. Il a été inscrit au programme du master « Etudes politiques » de l’EHESS et a comporté 8 séances mensuelles de 3 heures (6 ECTS) étalées entre novembre 2017 et juin 2018. (La séance du mois de mai a été reportée à l’année 2018-2019 en raison des grèves SNCF et des mobilisations contre la loi « ParcourSup ».)
A partir de travaux récents de science politique, de sociologie et d’histoire, le séminaire s’est proposé d’examiner l’apport de la perspective circulatoire à la compréhension de la Guerre froide, sans en négliger les limites méthodologiques et conceptuelles. Il a notamment privilégié la présentation et la discussion d’enquêtes interrogeant la construction d’espaces sociaux transnationaux autour d’organisations internationales, de rencontres militantes, de programmes d’échanges économiques, culturels et scientifiques, ainsi que les flux - d’idées, d’objets, de personnes, de pratiques, de modèles institutionnels -, les intermédiaires aux parcours biographiques internationalisés et les « lieux carrefour » (institutions, événements internationaux) favorisant ou renforçant ce type de socialisation. Les enjeux méthodologiques de la construction de ce type d’objet ont également été abordés.
Les séances ont comporté deux à trois interventions regroupées thématiquement.
Ainsi, les quinze présentations ont porté sur des thèmes aussi divers que les diplomaties culturelles et publiques (J.-F. Fayet, M. Gillabert), la construction des savoirs experts par les organisations internationales (M. Christian, J. Andersson) ainsi que celle des savoirs sur le genre en contexte post-socialiste (I. Cîrstocea) ; les constructions internationales des domaines de savoirs académiques (A. Cohen, I. Popa) et les échanges universitaires par-delà les frontières des « blocs » (J. Faure, M. D. Gheorghiu, M. de Saint-Martin, G. Chomentowski, L. Dugonjic Rodwin); les dispositifs et les concepts de la Guerre froide (A. Rios Bordes) et les processus de démocratisation/recompositions autoritaires après sa fin (D. Dakowska, M.-L. Geoffray).
Quatre intervenants sont venus de l’étranger, l’ensemble des enquêtes présentées et discutées ont porté sur des terrains internationaux.
L’audience de l’enseignement a réuni 51 personnes, avec une moyenne par séance de 7 personnes, pour partie extérieures à l’EHESS. Une étudiante de l’Université Paris 1 a fait valider le séminaire au titre de son master en histoire.
Le séminaire a été soutenu par le Centre européen de sociologie et de science politique (CESSP, EHESS) et par l’Institut de sciences sociales du politique (ISP, Université Paris Nanterre).
Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 14 mai 2018.