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Lundi de 15 h à 17 h (salle 4, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 19 février 2018 au 4 juin 2018. La séance du 30 avril est annulée. La séance du 4 juin se déroulera en salle 11 (105 bd Raspail 75006 Paris)
Le séminaire s'intéressera aux différentes manières dont la Terre a été pensée, représentée, comprise dans sa globalité, dans le cadre de tentatives pour penser son histoire et son devenir. On étudiera plusieurs modes d'approche de cette histoire, des Théories de la Terre du XVIIe siècle aux visions catastrophistes ou Neptunistes du XIXe siècle, des représentations totalisantes de la tectonique des plaques au XXe siècle, aux théorisations globales qui suscitent des concepts engagés comme ceux de « biosphère », ou d'« anthropocène ». On s'intéressera aux pratiques de recherche et d'exploration autant qu'aux théorisations spéculatives, aux modes figuratifs de l'image autant qu'à la littérature.
12 mars 2018 : François Jouen (EPHE 3e Section) « Épigenèse et développement cognitif »
Résumé : En une dizaine d’année, l’apparition de nouvelles techniques, des puces à ADN au séquençage à haut débit ainsi que la découverte de concepts novateurs comme les ARN non codants ou les régulations épigénétiques ont révolutionné notre compréhension de la génétique. L'épigénomique, discipline qui étudie l'influence des modifications environnementales sur l'expression d'un génome, permet une meilleure compréhension du développement du système nerveux central.
En nous appuyant sur différents travaux issus de l’embryogenèse, nous tenterons de montrer comment une approche épigénomique peut également s’appliquer pour appréhender la construction des connaissances chez le nourrisson. L'hypothèse que nous défendons est que les mécanismes prénataux responsables de la construction de la neuroanatomie sont de même nature que ceux qui sont mis en œuvre, après la naissance, lors de la mise en place des structures et fonctions de la cognition néonatale.
François Jouen est directeur d'études à la 3e section de l'EPHE et co-directeur de l’unité CHArt (Cognitions Humaine et Artificielle). Depuis 20 ans, il étudie les approches épigénétiques du développement humain. Ses travaux récents concernent le développement de l'imagerie motrice chez l’enfant, le développement d’interfaces cerveau-ordinateur et le développement de technologie de thermographie infrarouge pour mesurer la douleur chez les prématurés et les nouveau-nés.
François Jouen a commencé la programmation informatique au Massachusetts Institute of Technology (MIT) dans le département d’Aéronautique et d'Astronautique pour la conception d’expériences de psychophysiologie destinées aux vols orbitaux. Il est aujourd’hui impliqué dans le traitement de l'image et dans le développement de systèmes d’analyse automatique du mouvement.
19 mars 2018 : Ralph-Samuel Grossmann (plasticien, photographe, doctorant au CRAL, EHESS), « La Terre comme matériau artistique : Robert Smithson et les géosciences »
Artiste et géologue amateur, Robert Smithson (1938 – 1973) a redéfini à partir de sa passion pour les géosciences la sculpture contemporaine à la fin des années soixante, jusqu’à inventer « avec les Non-sites, les premières sculptures totalement abstraites », comme nous l’explique son premier biographe Robert Hobbs.
À partir de l’exemple du « Nonsite, Franklin, New Jersey », sculpture présentée pour la première fois en Mars 1968 dans l’exposition « Earthworks » à New York par la Galerie Virginia Dwan, nous montrerons comment l’artiste signale, avec cette œuvre, l’émergence d’une sculpture conceptuelle inspirée par la démarche scientifique.
Échantillon, site, contexte prennent ainsi place dans le vocabulaire créatif de l’artiste et témoignent de sa passion pour l’exploration géologique du territoire. Dans cette séquence temporelle des années 1968-1969, c’est ainsi la Terre, comme matériau et comme source d’inspiration formelle, qui joue le rôle central dans les œuvres de Smithson et marque le début de la sculpture post-moderne.
Ralph Samuel Grossmann est plasticien, photographe et historien d’art. Il développe depuis 2003 une démarche de création consacrée à la représentation du paysage. Il interroge à travers des séries consacrées aux phénomènes naturels la frontière entre l’art et la science dans leur projet commun d’observer le monde et de l’interpréter. Plusieurs expositions monographiques lui ont été consacrées tant dans des institutions françaises (Musée des Beaux-Arts de Rouen et de Cannes, Domaine de Chaumont-sur-Loire), qu’internationales (Biennale de Thessalonique, Fondation Alfred Ehrhardt (Berlin).
Titulaire d’un Master of Fine Arts de la Tyler School of Art (Philadelphie), il est également ancien élève de l’Institut national du patrimoine, conservateur du patrimoine, et termine actuellement un doctorat à l’EHESS (CRAL) sous la direction de Claudine Cohen, intitulé « Les Nonsites de Robert Smithson au regard des géosciences »
9 avril 2018 : Johannes Mattes (Université de Vienne, Autriche et Académie autrichienne des sciences, professeur invité à l'EHESS), « Espace et savoirs : sur la cartographie des grottes (1400-1800) » (en anglais)
Mots-clés : Arts, Cosmologie, Culture visuelle, Épistémologie, Études des sciences contemporaines, Histoire culturelle, Histoire des idées, Histoire des sciences et des techniques, Littérature,
Suivi et validation pour le master : Hebdomadaire semestriel (24 h = 6 ECTS)
Domaine de l'affiche : Histoire - Histoire des sciences
Intitulés généraux :
Renseignements :
Claudine Cohen, CRAL 96 Boulevard Raspail 75006 Paris ou par courriel.
Direction de travaux d'étudiants :
le lundi de 11 h à 13 h, sur rendez-vous.
Réception :
lundi de 13 h à 15 h sur rendez-vous.
Niveau requis :
le séminaire est interdisciplinaire et ouvert à tous. Nécessité d'un projet de recherche.
Adresse(s) électronique(s) de contact : cohen(at)ehess.fr
Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 11 mai 2018.