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Mardi de 14 h à 17 h (salle A06_51, 54 bd Raspail 75006 Paris), les 7 novembre, 5 décembre 2017, 9 janvier, 6 février, 3 avril, 15 mai et 5 juin 2018. La séance du 15 mai se déroulera en salle BS1_05 (54 bd Raspail 75006 Paris). Une journée d'études le 21 mars (Université Paris VII Denis Diderot). La séance du 9 janvier se déroulera en salle 4 (105 bd Raspail 75006 Paris)
Ce séminaire continuera, cette année, de poser des jalons à la construction d’une sociologie critique et réflexive des phénomènes migratoires en interrogeant le paradigme de la « crise migratoire ». Les « migrations » sont aujourd’hui souvent évoquées, d’un point de vue politique, parfois intellectuel, comme un problème, en termes d’afflux massif, et les « migrants » comme menaçant les frontières. Les phénomènes que l’on appelle aujourd’hui « migrations » ne sont pourtant qu’une part minoritaire des flux, d’une ampleur considérable, qui caractérisent le monde contemporain.
Nous partirons ainsi d’une question : pourquoi la « migration » apparaît-elle aujourd’hui comme la forme problématique des mobilités contemporaines ? L’intention théorique consiste à replacer les flux nommés aujourd’hui « migrations » dans une réflexion globale sur les mobilités, en les mettant en perspective avec d’autres flux et formes de déplacements et ainsi à penser l’opposition entre migration et mobilité.
Dans un contexte de durcissement des politiques migratoires et des dispositifs de contrôle nous souhaitons discuter la place de ces phénomènes, tant politique que symbolique, dans nos sociétés et, à distance du nationalisme méthodologique, interroger les catégories et théories classiques des études migratoires.
Nous questionnerons les dynamiques migratoires au prisme de différents terrains et sous trois axes principaux :
Ces différents aspects seront étudiés sous l’angle des expériences migratoires et des logiques sociales qui la traversent (mobilités socio-économiques, autonomie, stratification sociale à l’échelle transnationale), comme des politiques, des frontières et des dispositifs.
Mardi 7 novembre : "Migrations, circulations et mobilités : quels objets sociologiques ? » première séance d'introduction autour des travaux de Michel Peraldi (IRIS) Adelina Miranda (MIGRINTER)
Mardi 5 décembre : "Migrations, circulations et mobilités : quels objets sociologiques ? » deuxième séance d'introduction autour des travaux de Liza Terrazzoni (CADIS) et Camille Schmoll (GeoCité)
Mardi 9 janvier 2018 : Gérard Noiriel (IRIS), « Épistémologie des études migratoires : circulations et politiques migratoires actuelles au prisme de l’histoire »
Mardi 6 février 2018 : Stefan Le Courant (IIAC-LAUM), « La condition des sans-papiers : ethnographie des expériences et des dispositifs de contrôle »
Mercredi 21 mars 2018 : journée d’étude « Les enjeux de l'interdisciplinarité dans l'étude des migrations » (Université Paris VII Denis Diderot - rue Albert Einstein 75013, Bâtiment Olympe de Gouge, salle 104)
L'étude et l’analyse des migrations internationales conduit les chercheur.e.s au-delà des habitus de leur formation disciplinaire et impliquent une capacité à s’aventurer dans le champ des autres disciplines. Les chercheur.e.s sont ainsi amenés à mobiliser des champs interdisciplinaires pluriels, parfois de façon critique, tels que les mobility studies, les études de genre, la modélisation, etc. Cette communication interdisciplinaire, plus ou moins forte, plus ou moins assumée, peut donner lieu à des approches originales qui permettent une certaine prise de recul par rapport aux habitudes disciplinaires. Mais force est de constater qu’elle ne pose pas les mêmes défis et difficultés selon qu'on est historien, sociologue, anthropologue, géographe, démographe ou économiste et qu’elle ne peut être efficace que si elle ne repose sur la conscience critique de la partialité de chacun des points de vue disciplinaires. Dans ce contexte, plusieurs intervenants débattront des enjeux théoriques, conceptuels et méthodologiques liés à une approche interdisciplinaire critique et réflexive à partir des questions suivantes : comment peut-on croiser les disciplines dans les études migratoires ? A quel moment de la recherche ce croisement s’effectue-t-il ? Dans quelles mesures le regard interdisciplinaire permet-il de nourrir nos recherches et quelles implications a-t-il sur la mise en oeuvre méthodologique et conceptuelle de la recherche, sur sa valorisation, voire même sur les identités et (re-)positionnements disciplinaires ? Comment les frontières et les limites entre les disciplines sont-elles conçues et éprouvées lorsqu’on étudie les migrations ?
Mardi 3 avril 2018 : séance « Épistémologie des études migratoires : circulations et politiques migratoires actuelles au prisme de la géographie ».
Mardi 15 mai : Alessandro Monsutti (Graduate Institute, Genève) "La mobilité comme acte politique"
Mardi 5 juin : séance de conclusion, Michel Peraldi (IRIS) Adelina Miranda (MIGRINTER) Camille Schmoll (GeoCité) Liza Terrazzoni (CADIS)
Mots-clés : Anthropologie, Géographie, Migration(s), Sociologie, Transnational,
Aires culturelles : Transnational/transfrontières,
Suivi et validation pour le master : Bi/mensuel annuel (24 h = 6 ECTS)
Domaine de l'affiche : Sociologie
Intitulés généraux :
Renseignements :
Liza Terrazzoni ou Michel Peraldi par courriel.
Direction de travaux d'étudiants :
écrire à Michel Peraldi.
Réception :
sur rendez-vous.
Niveau requis :
M1.
Adresse(s) électronique(s) de contact : liza.terrazzoni(at)gmail.com, mcperaldi(at)gmail.com
Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 20 mars 2018.