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Base de données des enseignements et séminaires de l'EHESS

Le séminaire est consacré à des questions d’histoire et d’historiographie du genre.

Il est destiné aux étudiant-e-s de Master qui souhaitent s’initier à ce champ de recherche ainsi qu’aux doctorant-e-s que leurs recherches conduisent à s’intéresser à l’histoire du genre et des sexualités.

On s’intéressera aux effets de l’introduction du genre dans le récit historique, à sa mise à l’épreuve des sources et de la chronologie. Le genre est envisagé ici comme un levier heuristique qui aide à construire autrement la compréhension historique des sociétés anciennes. Le séminaire sera un lieu de présentation des débats historiographiques et théoriques qui animent le champ de l'histoire du genre. On s’y intéressera particulièrement aux renouvellements de l’histoire de la sexualité sur la longue durée, avec une attention à différents travaux qui, faisant la part de la domination, de la soumission, de la subversion, de la séduction, examinent les normes et les pratiques de la sexualité et de la procréation, les formes de l’exploitation et de la marchandisation sexuelle, les manifestations de la violence sexuelle, les types de féminité(s) et masculinité(s) à l’œuvre dans la sexualité, et leur mise en relation avec les formes d’organisation, de domination ou de hiérarchie sociale.

Consacré à l’historiographie du genre, ouvert aux étudiantes et étudiants des masters d’histoire et de sociologie (spécialité Genre, politique, sexualités), le séminaire s’intéresse aux effets de l’introduction du genre dans le récit historique, à sa mise à l’épreuve des sources et des problématiques développées dans les différents champs de l’histoire. Le genre est envisagé ici comme un levier heuristique qui aide à construire une autre compréhension historique des sociétés anciennes, sur une longue durée occidentale.
Les premières séances du séminaire ont été consacrées à une présentation du développement du champ de recherche que constitue désormais l’histoire des femmes et du genre et à une discussion sur les similitudes et les dissemblances entre les deux perspectives : études sur les femmes, études de genre. Elles ont été complétées par une séance sur la question de l’identité sexuelle/sexuée/de genre, telle qu’elle a été posée dans l’historiographie depuis les années 1990-2000.
Le séminaire s’est poursuivi en explorant différents questionnements historiques ayant trait au corps et à la sexualité, à travers la présentation de travaux historiques anciens et récents portant sur différentes périodes de l’histoire. Une séance a accueilli Aïcha Salmon, doctorante à l’Université Paris-I dont le thème d’étude, la défloration au XIX^e siècle, entrait particulièrement en résonance avec les thématiques du séminaire et les travaux de nombreux étudiants présents.
Deux autres séances, principalement centrées sur l’époque moderne, se sont intéressées à l’histoire des masculinités, depuis les travaux pionniers d’anthropologie historique jusqu’aux études d’histoire sociale et d’histoire culturelle développées actuellement. Une séance sur les masculinités et la paternité dans le monde socialiste animée par Peter Hallama (postdoctorant à l’EHESS) est venue compléter ces bilans en insistant particulièrement sur la dimension politique de ces questions.