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1er, 3e et 5e lundis du mois de 13 h à 15 h (salle 10, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 30 octobre 2017 au 21 mai 2018. La séance du 20 novembre est annulée. Séance supplémentaire le 28 mai, de 13 h à 15 h (salle 13, 105 bd Raspail 75006 Paris)
Le séminaire va se pencher plus spécialement cette année sur les dernières décennies de l’histoire du fantan. Elles semblent annoncer une disparition inéluctable. Alors qu’il était toujours largement pratiqué au Guangdong jusqu’en 1949, la politique de prohibition des jeux de hasard menée par le Parti communiste provoque la rapide disparition du fantan dans cette province. Il ne survit plus que dans l’enclave portugaise de Macao. Parallèlement, la pratique du fantan disparait rapidement des communautés de Cantonais d’Outre-mer. À partir des années 1970, le fantan perd son statut de jeu dominant à Macao, au profit du baccara. Depuis 2002, le nombre de tables de fantan continue de diminuer en dépit d’un contexte général de forte croissance du secteur des casinos à Macao. Les observations autour des dernières tables de fantan qui subsistent aujourd’hui montrent que ses joueurs sont âgés.
L’objectif du séminaire sera de tenter d’expliquer les différentes étapes de ce déclin tout en remettant en cause l’idée répandue qu’un « âge d’or » du fantan correspondant à la première moitié du XXe siècle aurait pris brusquement fin en raison d’un volontarisme politique inédit à partir de 1949.
Lundi 28 mai 2018 : avec Sophie Desrosiers, Ching Maybo (professeure City university of Hong Kong, professeure invitée à l’EHESS), « Possibly a "Western" origin of "China Red" : the uses of grana (cochineal) in Canton »
Mots-clés : Histoire, Histoire économique et sociale, Urbaines (études),
Aires culturelles : Asie orientale, Chine,
Suivi et validation pour le master : Bi/mensuel annuel (24 h = 6 ECTS)
Domaine de l'affiche : Histoire - Histoire et civilisations de l'Asie
Intitulés généraux :
Renseignements :
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Direction de travaux d'étudiants :
prendre rendez-vous.
Réception :
sur rendez-vous.
Niveau requis :
niveau de chinois correspondant à la licence (mais il n'est pas nécessaire qu'il soit sanctionné par un diplôme).
Adresse(s) électronique(s) de contact : xavier.paules(at)ehess.fr
Le séminaire s’est penché plus spécialement cette année sur le processus de déclin qu’a connu le fantan depuis le milieu du XXe siècle. Alors qu’il était toujours largement pratiqué au Guangdong jusqu’en 1949, la politique de prohibition des jeux de hasard menée par le Parti communiste à partir de cette date provoque la rapide disparition du fantan dans cette province. Pourtant, l’idée qu’un « âge d’or » du fantan correspondant à la première moitié du XXe siècle aurait pris brusquement fin en raison d’un tel volontarisme politique ne doit pas être retenue. Le fantan survit non seulement dans l’enclave portugaise de Macao, mais il continue de se jouer durant plusieurs décennies dans les communautés de Cantonais d’Outre-mer. Le cas de Singapour est particulièrement bien documenté grâce en particulier à l’ouvrage de C.T. Dobree, Gambling Games of Malaya (Kuala Lumpur, Caxton Press, 1955) ainsi qu’à une immense enquête d’histoire orale initiée dans les années 1980 et disponible en ligne. La conclusion qui s’impose est que le fantan continue de prospérer à Singapour jusque dans les années 1960.
Cependant, les années 1970 marquent un vrai tournant : d’une part le fantan perd à ce moment-là son statut de jeu dominant à Macao, au profit du baccara ; d’autre part, il connaît un déclin rapide dans les communautés d’Outre-mer. Il disparaît par exemple des faits divers de la presse de Singapour et d’Australie. Depuis 2002, le nombre de tables de fantan continue de diminuer à Macao en dépit d’un contexte général de forte croissance du secteur des casinos. De plus, les observations menées autour des dernières tables de fantan qui subsistent aujourd’hui montrent que dans leur très grande majorité, ses adeptes sont âgés.
Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 1 juin 2018.