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1er et 3e jeudis du mois de 17 h à 19 h (salle AS1_08, 54 bd Raspail 75006 Paris), du 21 décembre 2017 au 7 juin 2018. Pas de séance le 5 avril, séances suivantes les 3 et 17 mai et 7 juin 2018
On étudiera les transformations des modèles culturels, des normes, des stéréotypes, accompagnant le féminin, le masculin, la transsexualité. On s’intéressera aux métamorphoses du masculin, au masculin vulnérable et à la conception de la virilité, mais aussi au masculin défensif, dans le sens de la défense de l’homme blanc. On s’intéressera aux métamorphoses de la famille, avec les découplages entre : la sexualité/ la procréation, la conjugalité/ la parentalité, la filiation/l’alliance, le sexe/ le rôle. Mais aussi aux transformations de la maternité et des temps sociaux, de la paternité avec le passage de la paternité institutionnelle à la paternité relationnelle. Mais aussi à la place de l’enfant (fille/garçon), (internet et le cyber endoctrinement). À la question du corps et de l’identité plastique. On s’interrogera sur la « mobilité des identités » comme vecteur de changement, sur la « démocratie de l’intime », comme axe de recomposition des liens privés, et de l’articulation des temps sociaux.
Mots-clés : Éducation, Enfance, Éthique, Famille, Genre, Mouvements sociaux, Psychanalyse, Psychologie, Santé, Savoirs, Sexualité, Sociohistoire, Sociologie,
Aires culturelles : Amérique du Nord, Amérique du Sud, Arabe (monde), Asie centrale, Asie méridionale, Asie orientale, Asie sud-orientale, Contemporain (anthropologie du, monde), Corée, Europe, Europe centrale et orientale, Europe sud-orientale, France,
Suivi et validation pour le master : Bi/mensuel annuel (24 h = 6 ECTS)
Domaine de l'affiche : Sociologie
Intitulés généraux :
Renseignements :
Christine Castelain-Meunier, CADIS/EHESS. Tél. : 06 85 05 10 28 ou par courriel.
Réception :
sur rendez-vous auprès de Christine Castelain-Meunier.
Niveau requis :
M1
Site web : http://cadis.ehess.fr/
Adresse(s) électronique(s) de contact : castelai(at)ehess.fr
La question centrale était comment sortir d’une société, de structures, de représentations, de rapports sociaux et de pratiques élaborés, conçus, reproduits autour et par la domination masculine. Qui plus est comment en sortir par le haut ?
Nous avons ainsi mis l’accent sur les nouvelles caractéristiques, les nouvelles dynamiques, qui accompagnent la sortie de la domination masculine. Mais aussi sur le défensif, les conflits, les contradictions, les ambivalences et les tensions générés par l’hostilité déclenchée par la sortie de la domination masculine dans cette période historique de transition.
Nous avons ainsi défini la culture ambivalente et la culture paradoxale, qui accompagnent cette période de transition correspondant à la sortie de la domination masculine. Nous avons défini la mobilité des identités : un des moteurs centraux de transformation de la société, qui a succédé à la mobilité sociale. Nous avons rendu compte de la sortie de la monoculture masculine avec le développement de la polyculture masculine. Ainsi que de la monoculture féminine avec le développement de la polyculture féminine.
Nous avons caractérisé la complexité par la juxtaposition des modèles traditionnels, industriels, contemporains, qui accompagne les représentations du masculin, du féminin ainsi que les rapports sociaux et genrés.
Nous avons rendu compte du fait que l’importance de la force psychique mentale est plébiscitée par des garçons et des filles pour résister aux manipulations sur internet, au harcèlement, à l’endoctrinement sur internet…
La démocratie de l’intime a pu être appréhendée comme alternative possible au partage de la charge mentale. (En nous référant entre autres, à notre ouvrage : Le ménage : la fée, la sorcière et l’homme nouveau, Stock). Avec notamment la paternité contemporaine qui accompagne le passage de la paternité institutionnelle à la paternité relationnelle et la prise en considération de la transformation des temps sociaux, y compris dans certaines entreprises.
La question de l’inadéquation de l’éducation des garçons a été largement abordée.
Des étudiants, spécialistes, ont présenté leurs travaux : Thierry Launay psychiatre à Rennes a proposé un exposé sur la souffrance genrée à partir de sa pratique ; Isabelle Escoffier a évoqué sa pratique en tant que conseillère municipale ; Debora Naegelen est intervenue à la suite d’une observation participante d’une année, dans une école de province, sur l’école de la mixité qui n’est pas l’école de l’égalité ; Fabrice Monneyron, psychiatre, a présenté son travail de thèse sur les rapports avec la famille en institution de soins ; Léa Fougerolle a fait un exposé sur les rapports de genre en milieu rural ; Mona Oiry est intervenue sur la question de l’empowerment, dans le cas de Genevilliers ; Alice Gayraud, membre de la commission des femmes, a présenté la loi concernant les agressions contre les femmes ; Sara Vatan Doust est intervenue sur la nuit de noces et le lendemain dans la société kurde en Iran.
Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 22 mars 2018.