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Phénoménologie du signe

  • David Piotrowski, chargé de recherche au CNRS ( IMM-LiAS )

    Cet enseignant est référent pour cette UE

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Mercredi de 11 h à 13 h (salle 6, 105 bd Raspail 75006 Paris), du 7 mars 2018 au 13 juin 2018. La séance du 11 avril est annulée

Le séminaire « phénoménologie du signe » interroge les formes de la phénoménalité sémiolinguistique sous les éclairages croisés des problématiques saussurienne, husserlienne et merleau-pontienne. La théorie saussurienne du signe, telle qu’établie dans une formulation morphodynamique, découvre une signification phénoménologique en ce que son appareil fonctionnel reproduit et affine le dispositif des strates de conscience verbale mis au jour par l’analyse phénoménologique husserlienne. Corrélativement, le pont entre les vues merleau-pontiennes et l’analyse saussurienne se trouve établi à travers le concept de « diacriticité » qui peut être interprété comme forme originaire et existentielle de la différentialité saussurienne. L’exploration des recouvrements entre ces trois perspectives théoriques sera prolongée dans l’examen du champ de conscience attentionnel que Husserl mobilise pour rendre compte de la connexion dissymétrique entre signifiant et signifié et auquel Merleau-Ponty, de con côté, reconnaît une fonction constituante en ce que par et dans l’attention, ce qui n’était présent qu’à titre d’horizon indéterminé se trouve explicité et thématisé.

Suivi et validation pour le master : Hebdomadaire semestriel (24 h = 6 ECTS)

Mentions & spécialités :

Domaine de l'affiche : Linguistique, sémantique

Intitulés généraux :

Réception :

sur rendez-vous.

Adresse(s) électronique(s) de contact : david.piotrowski(at)ehess.fr

Compte rendu

Après un bref rappel du concept d’expressivité et des difficultés qui lui sont inhérentes, on a discuté deux problématiques suivant lesquelles le fait expressif se trouve abordé par Merleau-Ponty : d’une part une problématique holistique des « relations intérieures », et d’autre part la problématique du corps propre et des « significations vitales ». Le croisement de ces deux problématiques a ensuite été exploré à la lumière du concept de « diacriticité », où se trouvent conjuguées les dimensions des « sollicitations », intérieures comme extérieures, et de la différentialité. C’est à ce point qu’un pont avec la théorie saussurienne du signe a pu être jeté : la négativité saussurienne pouvant être comprise comme une homogénéisation et une conversion analytique du concept de diacriticité. Tout particulièrement, c’est en faisant appel aux résultats de la morphodynamique que le caractère intrinsèquement holiste du fait différentiel et des structures qui s’y élaborent a pu être établi. Corrélativement, c’est la thèse, partagée par Merleau-Ponty et Saussure, d’un recouvrement des rapports « horizontaux » (entre signes) et « verticaux » (du signifiant au signifié) qui a pu être examinée dans son principe interne.

Dernière modification de cette fiche par le service des enseignements (sg12@ehess.fr) : 11 avril 2018.

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